La commune d’Ixelles compte un peu plus de 86.000 habitants. Elle est coupée en deux par l’avenue Louise qui est territoire de la Ville de Bruxelles depuis 1866. Une commune ixelloise riche d’environ 2.750 surfaces commerciales et d’un grand nombre de noyaux commerçants. On en trouve au nord avec la Toison d’Or, la Porte de Namur et les abords de la gare de Luxembourg. En descendant, il y a tout le goulet Louise, la chaussée d’Ixelles, Fernand Cocq et Flagey, Germoir, l’Hippodrome ainsi que le quartier de l’Université (Buyl, Petite Suisse, cimetière d’Ixelles). Sur la partie ouest, ce sont encore la Bascule (en partie sur Uccle), Bailli-Châtelain et les alentours de la place Brugmann. Au printemps, Ixelles a octroyé une première prime à ses commerces impactés par les mesures de confinement visant à limiter la propagation du Covid-19. « Elle s’ajoutait à la prime régionale de 4.000 euros accordée aux commerces et à l’HoReCa », précise Audrey Lhoest, échevine du Commerce et du Développement économique. « Il s’agissait de 1.000 euros pour les établissements qui n’avaient pu rouvrir qu’à partir du 8 juin et de 650 euros pour ceux qui avaient été autorisés à rouvrir avant. Le délai pour rentrer cette demande a été prolongé jusqu’au 5 décembre. »
Lors des mesures liées au second confinement, la commune d’Ixelles a octroyé une prime supplémentaire. « Pour les exploitants d’établissements de restauration et débits de boissons qui ont dû être fermés, nous avons décidé d’un montant de 1.000 euros : la mesure restant bien sûr d’application pour les restaurants qui faisaient du take away. Pour les exploitants de magasins de nuit, ayant dû restreindre leurs heures d’ouverture, nous avons accordé une prime de 650 euros. Les démarches à entamer étaient simplifiées avec un formulaire à compléter, disponible sur le site de la commune. Au total, ces primes représentent un montant de 2 millions d’euros. »
En outre, fin novembre, la commune a décidé d’octroyer une prime de 1.000 euros à 211 artistes d’Ixelles et un soutien financier de 1.500 euros à 82 organisations culturelles. Soit, un montant supplémentaire de 334.000 euros pour pallier les préjudices économiques subis en ces temps difficiles.
Ces aides viennent compléter différents autres dispositifs. Parmi ceux-ci, la suspension de différentes taxes (terrasses, enseignes, commerces ambulants, emplacements de marchés…), les extensions de terrasses partout où c’était possible, des formations gratuites à l’ecommerce, une cartographie internet des établissements proposant du take away…
Il y a aussi eu la création de la plateforme de vente en ligne #MaZone, initiée par Ixelles. « Elle se dédie à l’e-commerce local de proximité, avec livraison à vélo », indique fièrement Audrey Lhoest. « Nous avons invité d’autres communes à se rallier au projet et cela prend de l’ampleur. Il devient économiquement viable, valorise les commerces locaux de proximité et permet d’éviter certains achats auprès de géants du Net. »