La force de la proposition

Par Marc Decorte  - 28 avril 2019 à 07:04 

Et si l’on refondait Bruxelles aujourd’hui ? Quelle ville souhaiterions-nous ?

C’est en quelque sorte la question à laquelle les électeurs devront répondre ce 26 mai, en choisissant leurs représentants régionaux : ceux qui seront en charge du projet bruxellois pour les cinq prochaines années.

Pour notre part, nous l’avons souvent répété : nous souhaitons une ville où il fait bon vivre, mais aussi étudier, travailler et entreprendre. En d’autres mots, une ville aussi attrayante pour ceux qui la fréquentent ou l’habitent, que pour ceux qui veulent y investir ou entreprendre.

Bruxelles bénéficie a priori de deux atouts inestimables : sa visibilité de capitale internationale et sa situation géographique, au carrefour de l’Europe et à l’interface de différentes cultures. Deux atouts sur lesquels il nous appartient de « capitaliser ». Pour cela, il faut une ambition commune, traduite dans une vision.

Les principaux enjeux sont connus : ce sont la mobilité, la fiscalité et le financement,l’emploi et la formation, la numérisation et les nouvelles technologies…

Soyons de bon compte : des progrès notables ont été accomplis à certains égards. Par exemple en matière de réduction du taux de chômage, lequel est en baisse constante depuis plus de six ans. Même dans le domaine de la mobilité – où nous avons régulièrement émis des avis critiques, on peut reconnaître des avancées : le transport public régional bat des records de fréquentation ; le gouvernement bruxellois a confirmé l’extension du métro vers le nord ; et un investissement de plus de 5 milliards a été annoncé dans le rail au niveau fédéral, dont un milliard pour achever le RER. Autant d’éléments qui permettront d’offrir des solutions de transport alternatives, indispensables si l’on veut réduire la place accordée à la voiture en ville (celà montre d’ailleurs combien nous avons eu raison d’insister sur ces points).

Pour autant, on ne peut s’en remettre exclusivement au politique et tout attendre de sa part. Définir et mettre en oeuvre une vision collective ne se résume pas à un bulletin glissé dans l’urne. C’est une responsabilité partagée avec les acteurs de la société civile, citoyens, syndicats et entreprises.

Quant à nous, représentants de ces entreprises, notre rôle est de nous présenter en force de proposition constructive. C’est le sens du Memorandum de 224 pages, déclinant 91 mesures concrètes, que nous avons présenté en octobre dernier et communiqué aux différents partis.

Ces propositions sont disponibles, comme nous le sommes nous aussi pour en débattre et y travailler.

Aux nouveaux élus de décider ce qu’il convient d’en faire.

 

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