Relancer l’économie à Evere

Par  - 30 avril 2020 à 17:04 

Martine Raets (D.R.)

Relancer l’économie à Evere : interview de l’échevine Martine Raets

La première mention d’Everna remonte à 1120. La commune d’Evere, limitrophe de Schaerbeek, Bruxelles et Woluwe-Saint-Lambert, devait donc célébrer dignement ses 900 ans cette année. Mais beaucoup de festivités liées à cet anniversaire ont déjà dû être reportées ou annulées, au grand regret de Martine Raets (Open VLD), échevine de la Promotion économique.

L’économie locale d’Evere, où l’on recense environ 450 commerces, souffre bien entendu du confinement. Pour lui venir en aide, la commune a suspendu la taxe sur les étalages, de même que la taxe sur les maraîchers. Des affiches ont été distribuées dans les commerces, où la commune a également proposé de venir tracer des lignes de distanciation. « En outre, nous avons mis en place un guichet unique pour informer les commerçants et les aider à obtenir les aides régionales. »

Autre mesure largement mise en œuvre dans les communes bruxelloises : un répertoire des restaurants proposant des livraisons ou plats à emporter, sur le site communal.

« J’essaie d’apporter une aide concrète, pratique, mais nous sommes confrontés à une situation jamais vue », reprend l’échevine. « Nous avons désigné une personne de contact, qui est quotidiennement sur le terrain. Et on se concerte avec nos trois associations de commerçants, Haut-Evere, Evere-Centre et le quartier de la Paix, qui ont chacune reçu une aide de 2.000 euros pour mettre en place des actions de communication. On va se revoir et envisager la suite. »

La relance ne sera certes pas facile. « Au début, les gens auront sans doute des appréhensions à revenir dans les commerces », anticipe Mme Raets.  « Je suis aussi en contact régulier avec le cabinet de Barbara Trachte et avec les échevins des autres communes. On sent chez tout le monde un fort désir d’agir ; on échange des idées, on s’inspire de ce qui se fait ailleurs… Bien sûr, je m’intéresse aux projets de chèques-commerces lancés par certaines communes ; c’est peut-être une piste, mais ce n’est pas forcément la solution pour tout le monde. Les communes bruxelloises sont diverses, avec leurs spécificités, leurs moyens propres, des tissus commerciaux différents… Il faut voir ce qui est faisable et comment le financer. Je ne peux pas encore me prononcer à ce stade. »

Martine Raets formule encore un espoir : sauver une partie des célébrations des 900 ans d’Evere.  « On attend d’en savoir plus sur le déconfinement, de savoir ce qui sera permis ou pas, en espérant pouvoir maintenir une partie du programme à la rentrée. »

 

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