Relancer l’économie à Jette 

Par  - 14 avril 2020 à 17:04 

Benoît Gosselin (D.R.)

Relancer l’économie à Jette : interview de l’échevin Benoît Gosselin

Benoît Gosselin (cdH) est l’échevin du Commerce, de l’Économie et des Animations à Jette, l’une des communes « moyennes » de la deuxième couronne bruxelloise, avec 52.000 habitants. On y compte environ 700 commerces, principalement répartis autour de la Place Reine Astrid.

Comment l’économie locale s’adapte-t-elle à la crise du coronavirus ? Le levier de la fiscalité communale, utilisé par exemple à Bruxelles ou Ixelles, offre moins de possibilités à Jette : « Nous n’avons pas de taxe communale sur les enseignes ni sur les terrasses », explique Benoît Gosselin. « Nous n’avons cependant pas encore levé la taxe 2020 sur les commerces et une proposition est à l’étude pour réduire la taxe sur les surfaces commerciales. » Comme à Uccle, Jette prête aussi son assistance aux commerçants pour remplir le document informatif afin d’obtenir les aides régionales.

Au-delà, la commune étudie la possibilité de fournir un complément à la prime régionale, « en restant justes et cohérents par rapport aux entrepreneurs et aux commerces jettois qui ont été impactés par la crise du covid. Hors alimentation, je songe par exemple aux commerces de vêtements, aux bijoutiers, parfumeurs, coiffeurs, etc. qui sont actuellement fermés. » 

Mais la priorité, rappelle l’échevin, c’est d’abord de sortir de la crise sanitaire et de savoir comment va se dérouler le déconfinement, avant d’envisager ce que la commune pourrait faire dans le domaine économique et commercial et donc pour relancer l’économie. « Nous devons d’abord voir ce que va faire la Région au-delà de la prime unique, et quelles seront les initiatives au niveau fédéral. » Les moyens dont disposent la commune risquent d’ailleurs d’être entamés : « Nous sommes à l’équilibre, mais nous avons évalué l’impact du covid à 750.000 euros sur les recettes communales, et il pourrait encore augmenter au-delà du million. »

Enfin, sans écarter l’idée des chèques-commerces lancée par sa voisine Ganshoren, M. Gosselin estime que la relance commerciale peut se faire d’autres manières : « Cela passe aussi par la promotion, par l’animation urbaine, etc. »

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Vincent Delannoy

Conseiller Économie et Politique Générale