Relancer l’économie à Woluwe-Saint-Lambert : interview de l’échevine Michèle Nahum
Excentrée et résidentielle, Woluwe-Saint-Lambert compte environ 850 commerces et deux principaux noyaux au caractère bien différent : l’avenue Georges Henri, où se regroupent surtout des commerces indépendants et de proximité, et le Woluwe Shopping Center qui concentre les grandes enseignes. D’autres noyaux, moins importants, se situent dans les quartiers du Tomberg, de Roodebeek et de la Place Saint-Lambert.
Michèle Nahum (Liste du Bourgmestre), échevine du commerce, détaille les mesures prises depuis le début de la crise sanitaire en soutien de l’économie locale : « Nous ne levons pas de taxes sur les enseignes ou sur les commerces, ni sur les surfaces inoccupées ; en revanche, nous avons annulé la taxe 2020 sur les terrasses, ainsi que les taxes sur les maraîchers et commerces ambulants. La taxe sur les bureaux, qui concerne aussi les cabinets des professions libérales, est en discussion. Pour les baux commerciaux ou emphytéotiques, là où c’est la commune qui est propriétaire, nous avons décidé de ne pas réclamer le loyer pour la durée de la crise – mais il faudra voir combien de temps elle durera. »
Pour ne pas aggraver les difficultés des entreprises, Woluwe-Saint-Lambert a en outre demandé à son receveur communal d’accélérer les paiements. « Enfin, en faveur de l’horeca, nous recensons sur le site de la commune et sur Facebook une liste de restaurants qui proposent des plats à emporter. »
Pour encourager la relance, comme dans d’autres communes telles Uccle, Forest ou Schaerbeek, Michèle Nahum envisage un système de chèques-cadeaux à dépenser dans les commerces locaux. « Mais nous n’en sommes qu’au début de la réflexion et la formule n’est pas arrêtée », indique-t-elle.
Quant aux animations, l’échevine souhaite évidemment leur reprise. « On espère peut-être organiser de l’événementiel au niveau régional ; on en discute avec le cabinet de Mme Trachte, mais nous ferons certainement aussi quelque chose qui nous sera propre. » Le calendrier de déconfinement reste toutefois hasardeux : « Pour l’été, c’est sans doute trop tôt. Il faut plutôt viser la rentrée, en espérant pouvoir maintenir la braderie Georges Henri au mois de septembre, qui est notre plus gros événement. »