Relancer l’économie à Woluwe-Saint-Pierre

Par  - 5 mai 2020 à 10:05 

Antoine Bertrand (D.R.)

Relancer l’économie à Woluwe-Saint-Pierre : interview de l’échevin Antoine Bertrand

En entamant son mandat d’échevin, Antoine Bertrand (Ecolo), en charge de la Vie Économique à Woluwe-Saint-Pierre, n’imaginait sans doute pas être confronté à une crise épidémique.

« Notre première préoccupation a été de rester disponibles pour nos commerçants », indique-t-il. Selon l’Atlas commercial bruxellois, ils sont environ 530, principalement rassemblés dans les quartiers de Stockel, Gribaumont, des Maïeurs et de la Rue au Bois.  « On communique avec eux de manière très proactive. Cela passe par un numéro vert et par des mails fréquents, au moins un par semaine, afin de faire suivre toutes les informations utiles sur les aides, le droit passerelle, le Centre pour Entreprises en difficulté, les conditions d’ouverture, etc. On utilise également une page Facebook. »

« Nous n’avions pas de taxe sur les activités commerciales, ni sur les terrasses ou les enseignes, que nous aurions pu suspendre », reprend l’échevin. « Nous l’avons fait pour la redevance sur les marchés, ainsi que sur les foires et brocantes annulées. Et depuis le 18 mars, nous avons supprimé tous les loyers communaux pour les activités économiques. »

Comme Forest ou Anderlecht, la commune aide les commerçants à installer des parois de plexiglas aux comptoirs : « Nos ouvriers communaux l’ont d’abord fait pour les pharmacies. Pour les autres commerces, on ne pouvait plus suivre la demande ; aussi, nous nous sommes tournés vers d’autres prestataires, dont les fablabs de Citydev. »

Outre une carte en ligne des commerces restés ouverts, la commune a voulu faciliter le shopping de proximité en rendant le stationnement temporairement gratuit et en ouvrant le parking de la place Dumon en soirée.

L’heure est désormais à préparer le redéploiement. Comme Berchem ou Schaerbeek, Woluwe-Saint-Pierre prépare le développement de chèques-commerces locaux. « J’en parle sous réserve, mais nous cherchons une façon de favoriser de manière structurelle une consommation de proximité et à aider les commerces les plus touchés par la crise. L’idée est donc de convertir un maximum de cadeaux et primes communales en chèques-commerce à dépenser localement. Notre objectif est d’augmenter la résilience de nos quartiers commerçants. Une autre piste pourrait être de créer une boutique digitale partagée, sur le modèle de MaZone, à Ixelles. »

Enfin, la commune a obtenu l’accélération du chantier Vivaqua, préalable à la rénovation de la ligne de tram 39. « Et nous négocions avec la STIB afin de raccourcir ce chantier, pour que les commerçants en souffrent le moins longtemps possible. »

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