Comment évolue l’impact économique de la crise du Covid 19 ? À travers une enquête hebdomadaire auprès des entreprises bruxelloises, Beci assure le monitoring de la situation. Voici les principaux enseignements de notre dernier baromètre.
La baisse de chiffre d’affaires concerne 94% des personnes sondées, soit 2% en plus que la semaine dernière. Un chiffre notable a trait à l’arrêt total de chiffre d’affaires qui concerne, à peu près, une entreprise sur trois (31%).
L’indicateur le plus inquiétant est sans doute celui-ci : 49% des personnes sondées pensent qu’il existe un risque que l’entreprise fasse faillite dans les semaines ou les mois à venir. Bref, une entreprise sur deux craint la faillite.
Les motifs de cette crainte sont mis en évidence par d’autres indicateurs. Commençons par la trésorerie et le crédit. 64% des personnes sondées rencontrent actuellement des problèmes de liquidité. 30% estime avoir besoin d’un accès à des lignes de crédit plus larges.
En termes de revenus futurs : 86% des personnes sondées sont plus préoccupées par l’impact de la situation actuelle sur les activités commerciales que la semaine dernière.
Les mesures prises par le gouvernement sont-elles suffisantes ? 70% des personnes sondées estiment que non. Pour sa part, Beci salue la mise en œuvre rapide des mesures de chômage temporaire, à côté d’autres mesures. 68% des personnes sondées ont déjà fait une demande de chômage temporaire ou comptent le faire dans les semaines à venir.
Au niveau RH, parmi les répondants qui ont indiqué une pénurie imprévue de personnel, les raisons principales étant les suivantes : dans 40% des cas, ce sont des employés prenant congé par crainte du coronavirus, 30% mentionnent des employés sous certificat médical, et dans 10% des cas, des employés prenant un congé pour s’occuper de leurs enfants qui ne vont pas à l’école.
Dans le contexte actuel, 8% des répondants est intéressé de faire appel au travail d’étudiant pendant cette période.
En termes de conséquences socio-économiques, la situation actuelle met en évidence le facteur travail dans la création de valeur. C’est la reprise du travail qui permettra la création de valeur et la redistribution opérée par la Sécurité sociale. Le rallongement des délais de paiement, les facilités de crédit et les crédits d’impôt sont bien entendu autant de mesures indispensables à la survie des acteurs économiques les plus durement touchés.
Il est surtout urgent, dès que possible, de pouvoir se remettre au travail pour contribuer au financement de notre Sécurité sociale.
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