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C’est quoi l’ESG?

ESG signifie Environnement, Social et Gouvernance. Dites écologie, société et bonne gouvernance. À partir de 2023, l’Europe exige que toutes les grandes entreprises divulguent l’impact environnemental de leurs activités au moyen d’un rapport annuel sur le développement durable. De cette façon, la chaîne de valeur devrait devenir plus durable. Il est prévu que ces grandes entreprises demandent à leur tour des informations sur la durabilité à leurs fournisseurs. Et ce sont souvent des PME.

Étant donné que les rapports ESG doivent être inclus dans les comptes annuels, le fait d’être conforme ou non aux normes ESG peut avoir un impact sur le financement des opérations.

Il est donc extrêmement important que les PME se préparent également à établir des rapports ESG appropriés. Et c’est là que Beci veut aider. D’où ces pages ESG avec toutes sortes d’informations utiles et claires.




10 questions pour comprendre l’ESG


Pour ceux qui ignoreraient encore, ESG désigne les critères Environnementaux, Sociaux et de bonne Gouvernance utilisés pour mesurer la contribution au développement durable dans la stratégie et le fonctionnement des entreprises. Typiquement, le critère environnemental mesure l’impact direct ou indirect de l’activité de l’entreprise sur l’environnement via ses émissions de gaz à effet de serre, sa consommation énergétique et la prévention des risques environnementaux. Le critère social concerne l’impact de l’activité sur les parties prenantes (collaborateurs, clients, fournisseurs, syndicats et communautés locales) relatif à la diversité, la santé, la sécurité, la qualité du dialogue social et la prévention du travail forcé. Le critère de gouvernance porte sur la façon dont l’entreprise est dirigée, administrée et contrôlée. Ceci recouvre notamment le rôle des actionnaires, l’indépendance des conseils d’administration et de direction – et leur féminisation – ainsi que la lutte contre la corruption et le blanchiment.

En 2015, 193 pays ont adopté à l’ONU le Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui définit 17 objectifs de développement durable (ODD) à atteindre d’ici 2030 pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous. La même année voyait la signature des accords de Paris, le traité international sur le réchauffement climatique. Traduites en mesures et législations européennes ou nationales, ces impulsions politiques se sont progressivement muées en objectifs, qui ont pris une place grandissante à la fois dans les agendas politiques et business. Face à l’urgence climatique et aux crises financières, socialeset sanitaires, de plus en plus d’entreprises assument ouvertement leur dimension sociale, et les entrepreneurs leur rôle citoyen. L’ESG en est le reflet.

Pas aujourd’hui. En novembre 2022, le Parlement européen a approuvé une nouvelle directive : la directive sur les rapports de durabilité des entreprises (CSRD), qui est entrée en vigueur à partir de janvier 2023.  Les états membres européens sont censés transposer ces normes dans leur législation nationale. La directive s’appliquera d’abord aux entreprises cotées en bourse, qui sont déjà actuellement couvertes par la directive sur l’information non financière (NFRD), et aux entreprises répondant à au moins 2 des 3 critères suivants : un total de bilan de 20 millions d’euros – un chiffre d’affaires net de 40 millions d’euros – 250 employés ou plus. Les sociétés cotées devront soumettre leur premier rapport ESG aligné sur le CSRD le 1er janvier 2025 pour l’exercice 2024. Les grandes entreprises, répondant à 2 des 3 critères, devront soumettre leur premier rapport le 1er janvier 2026 pour l’exercice 2025. Les petites et moyennes entreprises cotées en bourse devront commencer à établir des rapports en 2027 selon une norme d’information distincte et proportionnée pour l’exercice 2026. Pour aider la grande majorité des PME auxquelles le CSRD ne s’appliquera pas mais qui souhaitent néanmoins s’engager, la Commission proposera également des normes à respecter. Ceux-ci sont en cours d’élaboration.

Ces dernières années, beaucoup d’ entreprises – en particulier les plus grandes – ont intégré les facteurs ESG dans leur stratégie et leur reporting au rythme des attentes de leurs investisseurs et des différentes parties prenantes (clients, employés,..) , mais aussi du cadre légal. Aujourd’hui, elles sont de plus en plus amenées à mesurer leur effet direct et indirect sur l’environnement au-delà de leur périmètre d’activités propre, en prenant en compte tout le cycle de vie de leurs produits et de leurs composants. Elles se tournent donc vers leurs clients et leurs fournisseurs de toutes tailles pour qu’ils mesurent et communiquent à leur tour leur impact. À moyen terme, si vous voulez vous intégrer dans une filière productive digne de ce nom ou garder des grandes entreprises parmi vos clients, une approche ESG sera indispensable.

Au-delà du cadre légal et de ces arguments commerciaux, il y a d’autres très bonnes raisons qui poussent tout entrepreneur prévoyant à investir dans l’ESG. De fait, l’ESG contribue à la création de valeur en boostant la performance, l’attractivité commerciale et la résilience d’une entreprise. Pour Deep Parekh, fondateur de MakeOurFuture, adopter efficacement l’ESG, c’est ainsi passer d’un mindset « mise en conformité » à un mindset « opportunité de croissance ». Embrasser pleinement la philosophie et le reporting ESG vous permettra de démontrer à vos clients et à vos fournisseurs le sérieux de vos engagements et de renforcer les liens avec les business qui partagent vos valeurs. Cela vous permettra aussi de vous différencier de vos concurrents, par exemple en faisant montre de meilleures performances environnementales. Poussée plus loin, la réflexion ESG vous obligera à repenser les produits et les processus – et donc à innover. Alors qu’il est de plus en plus difficile de recruter des talents, une politique ESG engagée est aussi un argument de poids pour attirer à vous les jeunes générations de candidats.

Oui. Plus encore, l’ESG deviendra, à terme, une condition sine qua non. Guidée par la stratégie « shifting economy » du gouvernement – qui fixe le cap vers une économie sans carbone d’ici 2050 – la secrétaire d’État à la Région bruxelloise Barbara Trachte insiste sur le nécessaire engagement de tous. À partir de 2024, promet-elle, la Région augmentera les aides aux entreprises qui s’engagent dans une démarche ESG. D’ici 2030, elle cessera de soutenir celles qui ne l’auront pas fait. Les outils publics disponibles seront réorientés, qu’il s’agisse des prêts et investissements en capital (finance&invest.brussels), des processus de passation de marchés, des supports divers (Hub Brussels), de l’hébergement (Citydev et le port de Bruxelles) ou de l’innovation (Innoviris). Les autorités s’appuieront sur l’offre publique et privée de labellisation ainsi que sur le reporting ESG pour identifier les entreprises exemplaires qui pourront ainsi bénéficier des aides publiques. De même, dans tout marché public, démontrer que l’on a adopté des pratiques ESG fera sans nul doute partie des critères essentiels d’attribution dans les années à venir.

À terme, oui. Ces derniers mois ont vu l’entrée en vigueur de nouvelles règles résultant des directives européennes MiFID et IDD. Celles-ci imposent aux banques, aux compagnies d’assurance et aux gestionnaires de fonds de communiquer plus clairement sur la durabilité de leurs produits financiers, et donc des entreprises dans lesquelles ils investissent. Les fonds de capital investissements s’inscrivent de plus en plus résolument dans l’ESG, aussi parce que leurs clients le leur demandent. Ils modifient du coup profondément la relation avec les sociétés dans lesquelles ils investissent, en y ancrant les priorités ESG, comme l’explique Jessica Peters, ESG Manager du fonds Argos Wityu. L’évaluation pré-acquisition des risques et opportunités ESG spécifiques, le soutien et le suivi ESG constants (y compris l’exigence de calcul annuel de son empreinte CO2 et la poursuite d’un plan de réduction) font aujourd’hui partie de la boîte à outils utilisée par les fonds d’investissement pour s’assurer que leurs sociétés en portefeuille répondent aux nouvelles exigences de durabilité.

C’est un effort de longue haleine passant par plusieurs étapes, comme l’explique Isabel Derison, Partner de Grant Thornton. Il vous faudra commencer la sensibilisation de toutes vos équipes à l’enjeu, puis mettre en place une gouvernance. En d’autres termes, désigner des responsables et des personnes ou structures de contrôle. Ensuite, il vous faudra établir unecartographie des parties concernées (clients, fournisseurs, investisseurs, autorités, etc.) et initier un dialogue avec elles afin de mettre vos plans en cohérence avec leurs attentes et en savoir plus sur leurs propres externalités et politiques environnementales. Le fruit de tout ceci vous amènera à un moment clé du processus : l’analyse de la matérialité. Ici, vous identifierez les aspects ESG qui peuvent avoir un impact significatif sur votre entreprise, ses activités et sa capacité à créer de la valeur financière et extra-financière pour elle-même. Cela peut être, par exemple, votre exposition, ou celle de vos fournisseurs, à un risque climatique. Mais votre analyse devra aussi comporter l’effet de vos propres activités sur votre environnement. Quatrième et cinquième étapes, il vous faudra définir des objectifs, un plan d’action pour les atteindre ainsi qu’une stratégie d’implémentation de celui-ci dans vos process actuels. Enfin, il vous faudra définir des KPIs, des outils de mesure de vos performances (par exemple le pourcentage hommes/femmes au sein de votre personnel), procéder à un reporting régulier et obtenir des certifications.

Le point crucial ici est celui de la matérialité. Dans le reporting des grandes entreprises, on a vu parfois décrite une surabondance de bonnes pratiques environnementales, de statistiques du personnel, d’initiatives citoyennes qui peuvent souvent « noyer le poisson » et s’assimiler à du greenwashing. Une bonne matrice de matérialité identifie clairement les postes où votre activité impacte réellement votre environnement et dans quelle mesure votre entreprise est elle-même exposée à celui-ci. Elle vous permettra de focaliser vos efforts, vos ressources et votre reporting. Dans beaucoup d’entreprises de services, par exemple, ceux-ci seront d’abord orientés vers la consommation d’énergie des bureaux ou des véhicules de société. La Commission européenne a confié au Groupe consultatif pour l’information financière en Europe (EFRAG) le soin d’élaborer une première série de normes de reporting ESG. Celles-ci devraient fixer des « seuils » à partir desquels une entreprise devra considérer que son impact – ou son exposition – est matérielle.

Par ailleurs, un grand nombre d’acteurs peuvent vous accompagner dans vos efforts. À Bruxelles, des sociétés comme Tappio, CO2 Logic, Ecovadis ou Greenfish vous aideront à déterminer puis réduire votre empreinte carbone. Des calculateurs basiques d’émissions CO2sont mis à disposition – parfois gratuitement – par des consultants. Experts en analyses, reporting et certifications, les grands cabinets d’audit ont aussi développé leur activité conseil en RSE. Côté pouvoirs publics, l’objectif de la Région est de permettre à toutes les entreprises bruxelloises qui le souhaitent de s’inscrire dans la Transition économique. Un dispositif, coordonné par hub.brussels, comportera de l’aide financière, des formations, de la mise en réseau et la mise à disposition des soutiens techniques.

Ces dernières années, beaucoup d’ entreprises – en particulier les plus grandes – ont intégré les facteurs ESG dans leur stratégie et leur reporting au rythme des attentes de leurs investisseurs et des différentes parties prenantes (clients, employés,..) , mais aussi du cadre légal. Aujourd’hui, elles sont de plus en plus amenées à mesurer leur effet direct et indirect sur l’environnement au-delà de leur périmètre d’activités propre, en prenant en compte tout le cycle de vie de leurs produits et de leurs composants. Elles se tournent donc vers leurs clients et leurs fournisseurs de toutes tailles pour qu’ils mesurent et communiquent à leur tour leur impact. À moyen terme, si vous voulez vous intégrer dans une filière productive digne de ce nom ou garder des grandes entreprises parmi vos clients, une approche ESG sera indispensable.




Catherine Mertens

ESG Community Manager & Partnerships

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Sites de références

 

D’une part, l’Union européenne est le moteur de la transition ESG de l’économie. La gouvernance d’entreprise durable est en passe de devenir la nouvelle norme. L’UE publie de nouvelles réglementations et des orientations pour s’y conformer afin de motiver la transition écologique de l’économie et de réaliser le «  Green Deal  » : être le premier continent climatiquement neutre d’ici 2050. Cette démarche est facilitée par la mise en place d’un système de classification des activités économiques durables, appelé «  EU Taxonomy   » . En outre, les labels de l’UE pour les repères de l’ESG sont présentés, afin de faciliter et de normaliser la méthodologie utilisée dans les rapports ESG.

D’autre part, Bruxelles a la responsabilité de mettre en œuvre ces réglementations. C’est pourquoi le soutien est fourni par de multiples acteurs et à de multiples niveaux​ Be.brussels fournit une liste claire des subventions accordées pour les investissements environnementaux au niveau fédéral, régional et communal. En outre, environnement.brussels propose des subventions sur mesure pour soutenir financièrement des projets de développement durable. Finalement, hub.brussels soutient l’entreprenariat durable en guidant le développement de modèles d’entreprise innovants sur le plan économique, social et environnemental.