Les questions bancaires sont aujourd’hui parmi les principaux soucis des chefs d’entreprise, dont beaucoup sont confrontés à des besoins de liquidités immédiates. Au sein de la cellule « Covid » mise sur pied par Beci, ces questions bancaires sont prises en charge par Salima Serouane, Bank Liaison Officer.
Salima provient elle-même du secteur bancaire, où elle a longtemps travaillé comme conseiller financier. Elle y ajoute une expérience de conseil en transmission d’entreprises, acquise chez Beci. « Depuis trois ans, j’accompagne des cédants et des repreneurs dans ces parcours de transmission, qui touchent à de nombreux aspects de gestion, à la fois humaine, financière et entrepreneuriale. Je connaissais déjà les problématiques bancaires et financières ; cela m’a appris à mieux comprendre les problématiques spécifiques des entreprises. »
« Aujourd’hui, dans un contexte de crise, la plupart des entreprises se voient en manque de trésorerie, soit directement en raison de la crise sanitaire, soit parce qu’elles étaient déjà fragilisées et que la crise a précipité leurs difficultés », explique-t-elle. « Pour éviter des conséquences plus graves et le début d’un ‘effet domino’, des accords ont été passés entre les banques et la Région bruxelloise, afin que les entreprises puissent bénéficier d’une certaine souplesse face à des échéances à court terme. Malheureusement, dans un certain nombre de cas, il semble que ces arrangements ne soient pas appliqués, peut-être par défaut d’information au sein même des banques. »
Des entrepreneurs en témoignent : « Ils sont parfois confrontés à un refus de crédit ou d’avance de la part de leur banque habituelle, alors même qu’ils attendent les primes régionales. Toutes les grandes banques sont citées », poursuit Salima Serouane. « Pour faire face à ces situations, nous avons mis en place plusieurs solutions, dont une cellule de médiation, avec 10 à 15 médiateurs mobilisables pour tenter de trouver des solutions entre créditeurs et débiteurs. Dans l’urgence, si la médiation ou l’intervention d’un avocat ne débloque pas la situation, nous essayons d’orienter les entreprises vers nos partenaires dont Microstart, Finance.brussels, voire la Banque de la Poste ou encore Credal, qui peuvent évaluer un dossier et intervenir rapidement le cas échéant. Parallèlement, nous faisons remonter l’information vers les instances régionales. Si l’on veut limiter les dégâts de la crise sur l’économie bruxelloise, il est capital de se concerter pour trouver des solutions. »
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