Débats électoraux chez BECI : la collectivité au service de Bruxelles

Emploi, précarité, attractivité et mobilité, comment améliorer l’efficacité de la gouvernance à Bruxelles ? C’est la question à laquelle Barbara Trachte (Ecolo), David Leisterh (MR) et Jan Busselen (PVDA) ont tenté de répondre lors de la première soirée de débats électoraux organisés par BECI.

Les soirées de débats électoraux sont lancées chez BECI. Barbara Trachte (Ecolo), David Leisterh (MR) et Jan Busselen (PVDA) ont donné le coup d’envoi de la première séance, ce mercredi 20 mars. Les représentant·es des partis politiques régionaux ont pris la parole sur les trois axes fondamentaux et interdépendants abordés dans le mémorandum de BECI. Dans un premier temps, la question de l’emploi a été mis sur le tapis : comment réussir à atteindre un taux d’emploi de 80% de la population active bruxelloise d’ici 2030, et ainsi réduire la précarité de la Région ? Ensuite, ils ont débattu sur l’importance de développer l’attractivité et la mobilité à Bruxelles, pour enfin échanger sur l’efficacité du futur gouvernement.

Face à ces thématiques qui inquiètent BECI, la réponse est unanime : pour une Bruxelles renouvelée, les partis politiques doivent travailler ensemble et repenser le gouvernement, afin de ne pas répéter les mêmes erreurs que les cinq dernières années. Parmi elles, celle qui a occupé le centre du débat était la dette de la Région. Elle s’empire d’année en année et risque de grimper jusqu’à 19 milliards d’euros d’ici 2030, si les pouvoirs politiques ne se mobilisent pas dès maintenant. « À force de dépenser de l’argent que nous n’avons pas, nous nous retrouvons avec une dette qui a triplé », déplore David Leisterh, membre du parti MR.

Emploi, attrait et efficacité

Barbara Trachte, David Leisterh et Jan Busselen rappellent l’importance de « se battre tous ensemble pour Bruxelles », tout en apportant des nuances sur leur vision d’une région plus attractive.

La tête de liste PVDA pointe du doigt les difficultés de l’économie de la Région à remonter la pente depuis plusieurs années, ainsi que le déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché du travail bruxellois. Pour Jan Busselen, la « volonté de travailler fait souvent défaut chez les demandeurs d’emploi, et particulièrement chez les jeunes ». « Nous devons retrouver ces jeunes qui sont l’avenir de la Région », rappelle-t-il. Barbara Trachte, elle, fait remarquer que Bruxelles est loin d’atteindre 80 % du taux d’emploi. Pour elle, il faudra absolument « être stratégique pour le prochain gouvernement, car il s’agit d’un objectif nécessaire ». 

Sur 253 régions en Europe, Bruxelles est 200ème en termes d’emploi relève David Leisterh. Pour lui, il faut « miser sur les formations professionnelles ciblées, et valoriser l’entrepreneuriat et notamment l’entrepreneuriat féminin, capable de créer de l’emploi ». Le chef du groupe du MR au parlement bruxellois penche également en faveur d’une dégressivité des allocations de chômage. Néanmoins, Barbara Trachte est persuadée qu’il ne s’agit pas d’une solution suffisante pour amener la population non-active vers l’emploi. Néanmoins, elle encourage les entreprises à engager du personnel.

« Nous devrons nous battre tous ensemble pour Bruxelles »

Afin de rendre Bruxelles plus attractive, les trois représentant·es des partis politiques régionaux se rejoignent sur le fait qu’il est primordial, encore une fois, d’ « avancer tous ensemble » pour améliorer, non seulement l’attrait et la propreté de la capitale, mais également la mobilité de la Région.

Tous ensemble pour Bruxelles

Les têtes de liste invitées ont insisté sur l’importance de travailler en cohésion, pour une meilleure gestion du prochain gouvernement de la région. « Au prochain démarrage, le gouvernement va devoir réfléchir à toutes ces questions », a souligné Barbara Trachte.

Ces questions font partie des préoccupations de BECI pour le prochain gouvernement et seront abordées lors des prochains débats électoraux. Lundi 25 mars, ce sont Christophe De Beukelaer (Les Engagés), Cieltje Van Achter (N-VA) et Sven Gatz (Open VLD) qui viendront, à leur tour, s’exprimer sur ces axes fondamentaux.

Era Balaj