C’est bruxellois et ça marche !

15 mai 2018 par
BECI Community

Voici dix jeunes et moins jeunes entreprises bruxelloises méconnues du grand public… mais qui excellent dans leur domaine d’activité. Souvent au-delà de nos frontières.

On connaît les fleurons bruxellois comme les biscuits Dandoy ou les sacs Delvaux, ou encore, dans un genre différent, le chimiste Solvay. D’autres entreprises, moins connues du grand public, se taillent elles aussi une place au soleil dans un domaine d’activité parfois très pointu. Certaines sont jeunes et surfent sur un nouveau modèle né grâce au numérique. D’autres sont plus installées et exercent une activité plus conventionnelle, mais tout aussi porteuse. Nous avons sélectionné dix d’entre elles, qui présentent chacune un point commun : elles sont dynamiques et performantes dans leur domaine d’activité.

Tapptic : solutions digitales innovantes

C’est en 2009 que Christophe Chatillon, entrepreneur français installé en Belgique, fonde Tapptic. Son idée ? Développer des applications pour mobiles et tablettes. La société installée boulevard de la Cambre collabore au départ avec des clients de la sphère médias comme RTL, le groupe IPM ou M6. L’entreprise, qui occupe aujourd’hui pas moins de 80 collaborateurs, a étendu ses domaines d’expertise aux télévisions connectées et à la réalité augmentée. 

Elle s’adresse également à des clients actifs dans les domaines des banques, des assurances, du luxe et du sport. La société ne développe pas seulement le produit mais propose également la promotion et la monétisation de l’application. En moins de dix ans, Tapptic s’est taillé une place sur le marché, essentiellement en Belgique, en Suisse et en France. Si le siège social est toujours basé à Bruxelles, la société est désormais présente à Liège, Paris, Berlin, Genève et Gdansk (Pologne). Le chiffre d’affaires de 2017 s’élève à 8 millions d’euros.

Numeca : simulation de mécaniques de fluides

Fondé en 1993, Numeca est le troisième plus grand acteur mondial dans le domaine de la simulation de la mécanique des fluides, juste derrière deux sociétés américaines. Concrètement, cette société basée à Watermael-Boitsfort conçoit des programmes capables d’élaborer des maquettes qui analysent l’effet de fluides (eau, vent, huile…). Les engins pour lesquels sont effectués ces tests sont aussi variés que des coques de bateaux, des carrosseries de voiture, des éoliennes ou même des bâtiments. 

Numeca compte d’importants clients dans l’industrie aéronautique et automobile (Boeing, Airbus, Mitsubishi ou Rolls-Royce) et a même travaillé sur les moteurs d’une fusée Ariane. Aujourd’hui, pas moins de 120 personnes dans le monde travaillent pour Numeca, dont les activités principales restent concentrées au siège bruxellois, où travaillent 80 personnes. 

Telelingua International s.a. : société de traduction multilingue

La société Telelingua présente un atout imparable par rapport à ses concurrents : elle propose la traduction de tous types de formats (textes, logiciels, sites Internet…) dans plus de 100 langues différentes et pour tous types de domaines (sciences de la vie et pharmaceutique, finance, environnement, industrie, juridique…). Sa force de frappe vient notamment de son réseau international de plus 5000 traducteurs qualifiés (chaque traducteur habite dans le pays de la langue cible) mais surtout de sa maîtrise des nouvelles technologies pour optimiser la qualité du suivi. 

Fondée en 1985 à Bruxelles, cette société basée à Uccle grandit chaque année. Elle occupe aujourd’hui 250 collaborateurs et son chiffre d’affaires s’élève à 30 millions d’euros en 2017, un record. Le groupe possède des filiales dans neuf villes du monde (Paris, Londres, Munich, Stuttgart, New York et Shenzhen, entre autres). Le groupe Telelingua fait désormais partie des 25 plus grandes sociétés de traduction dans le monde. Ses projets pour l’avenir ? Consolider sa position en Europe et renforcer sa présence aux États-Unis. 

Nalys : conseils en technologie

Nalys s’adresse autant à la jeune start-up qu’au grand groupe industriel. Cette société créée en 2011 mobilise par exemple un de ses ingénieurs en technologie durant un temps défini dans une entreprise pour développer une technologie spécifique. La société est spécialisée dans quatre grandes activités en particulier : les systèmes embarqués, les applications web, la production et les sciences de la vie. 

Les ingénieurs collaborent avec plus de 50 entreprises en Europe, dans des domaines aussi variés que la santé, les dispositifs médicaux, les télécommunications, l’automobile ou encore l’aéronautique. La croissance de Nalys est assez impressionnante. Après huit ans d’activité, la société compte aujourd’hui pas moins de 250 employés, est implantée dans cinq pays et développe des projets avec environ 50 clients en Europe. La force de Nalys vient notamment de son système de management collaboratif : chaque employé peut prendre un rôle actif dans le développement de l’entreprise.

MobileXpense : gestion de frais de voyage

Vous remettez probablement des notes de frais à votre service comptabilité lorsque vous rentrez d’un voyage d’affaires. Le fournisseur bruxellois MobileXpense propose une automatisation de ce processus grâce à un programme dédié. Lors d’un voyage d’affaires, vous pouvez ainsi envoyer vos frais en temps réels via internet. Ceux-ci sont transmis instantanément à votre service comptabilité. Ce programme est disponible en pas moins de 30 langues et s’adapte à pratiquement tous les pays du monde (MobileXpense intègre par exemple les lois de taxation et le per diem des différents pays). 

Depuis sa commercialisation en 2010, le fournisseur MobileXpense a géré environ 1300 implémentations dans plus de 80 pays pour des clients comme Engie, Canon et Bridgestone. Pour donner un ordre de grandeur : le système MobileXpense a géré en 2017 14 millions de transactions et compte 70 employés à travers le monde (Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Roumanie, Canada et Italie). Fin 2017, la société a bénéficié d’un investissement de 20 millions d’euros de la part du fond d’investissement Fortino.

D.R.

Groupe CFE : ingénierie marine, contracting, immobilier.

Fondée en 1880, la société CFE a diversifié ses activités au fil des décennies. Citons notamment parmi ses secteurs phares la construction de bâtiments (bureaux, logements, hôtels, écoles, centres commerciaux, hôpitaux, constructions industrielles…) ou encore la promotion immobilière. Le groupe Deme, filiale à 100 % de CFE, s’occupe quant à lui de toutes les activités de dragage et d’ingénierie marine, une des compétences historiques de CFE. Deme est d’ailleurs un des leaders mondiaux dans son domaine. 

Sur l’ensemble de ses activités, le groupe CFE emploie près de 8700 personnes sur les cinq continents. Son chiffre d’affaires a atteint plus de 3 milliards d’euros en 2017, ce qui représente une progression de près de 10 % par rapport à 2016. Coté sur Euronext Brussels, CFE est un des plus grands groupes industriels en Belgique. Son siège est installé à Auderghem.

UCB : biopharmaceutique

Créée en 1928, l’entreprise UCB se consacre à la recherche et au développement de nouveaux médicaments. Elle se destine principalement à trouver des solutions innovantes pour les personnes atteintes de maladies graves du système nerveux central ou immunitaire. Après avoir centré ses activités sur le domaine de la chimie, l’entreprise basée à Anderlecht se réoriente plus tard vers la biopharmaceutique, notamment à travers la création en 1972 d’une usine de développement et de production à Braine-l’Alleud. 

Ce centre occupe 1600 personnes (plus de 400 personnes travaillent au siège anderlechtois). UCB est notamment connue pour avoir lancé en 1980 le Zyrtec (antihistaminique) ainsi que le Keppra dans les années 90. Aujourd’hui, UCB est leader mondial dans les médicaments qui traitent l’épilepsie. Son chiffre d’affaires s’élève à 4,5 milliards d’euros et près de 99 % de ce chiffre est généré par des exportations. Au total, UCB occupe pas moins de 7500 employés dans 40 pays dans le monde.

Collibra – gouvernance de données pour les entreprises

Créée en 2008 par quatre étudiants de la VUB, la société Collibra est active dans un domaine très neuf appelé la gouvernance de données. Concrètement, Collibra aide les grandes entreprises à mieux gérer le flux de leurs informations, à découvrir leur importance et à les utiliser à bon escient. Certaines grandes banques américaines sont clientes de Collibra. 

Sa notoriété a si bien évolué que Collibra a bénéficié tout récemment d’un investissement à hauteur de 48 millions d’euros auprès de deux sociétés d’investissement américaines, dont l’une gère notamment le capital de Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook. La société compte aujourd’hui 250 employés, dont 70 travaillent au siège social à Bruxelles et le reste à New York. La société a récemment annoncé rechercher pas moins de 120 nouveaux collaborateurs. 

SatADSL : communication par satellite dans des endroits excentrés

Beaucoup d’endroits dans le monde ne sont pas encore connectés à internet. C’est la raison d’être de la société SatADSL, créée en 2010. Cette entreprise basée à Auderghem propose à tout type de société, et même à des clients privés, un accès facile et rapide à internet, via le satellite. Par son expertise, elle offre une connexion fiable et sécurisée dans des pays reculés, essentiellement en Afrique subsaharienne, mais également en Asie. 

Ses clients sont aussi variés que des banques, des institutions financières, des ONG, des gouvernements, ou encore des petites entreprises. Grâce à SatADSL, certains petits villages reculés bénéficient d’un accès à internet et des élèves peuvent suivre des cours. SatADSL compte plus de 800 connexions actives dans le monde. La société exporte ses services dans une quarantaine de pays et emploie 16 personnes.

ERTMS Solutions : logiciels pour la signalisation ferroviaire

ERTMS est l’abréviation anglophone de Système Européen de Gestion du Trafic Ferroviaire. C’est le créneau dans lequel est spécialisée la société ERTMS Solutions, créée en 2008. Cette entreprise propose des produits informatiques et électroniques destinés à optimiser la maintenance, le test et l’intégration informatique de clients actifs dans le milieu du rail.Des sociétés comme Alstom ou Siemens utilisent ces programmes à la pointe de la technologie, exportés parfois jusqu’en Asie. 

La société est en croissance depuis dix ans. Elle est passée de 4 à 19 personnes et la direction procède actuellement à un recrutement actif de nouveaux profils orientés technologie. La société vient d’acheter pas moins de 2000 m² de bureaux à Bruxelles. Le chiffre d’affaires en 2017 s’élève quant à lui à 2,5 millions d’euros, en croissance de 35 % par rapport à 2016.

BECI Community 15 mai 2018
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