La reconnaissance professionnelle : une condition du bien-être au travail

29 avril 2019 par
BECI Community

Dans de nombreuses études liées au bien-être au travail, la reconnaissance ressort comme le principal facteur d’engagement des salariés. Vice-versa, le plus important facteur de risque de souffrance psychologique au travail constitue le manque de reconnaissance. Un éclairage en cinq questions : 

1.      Qu’est-ce que la reconnaissance professionnelle ?

La reconnaissance est, selon une définition de Brun & Dugas (2002), une « rétroaction constructive et authentique fondée sur l’appréciation de la personne comme un être qui mérite respect et qui possède des besoins ainsi qu’une expertise unique. » Elle est fortement liée à l’idée de valorisation de la personne. La reconnaissance est un élément essentiel pour préserver et construire l’identité des individus, donner un sens à leur travail, favoriser leur développement et contribuer à leur santé et à leur bien-être. Elle est aussi devenue un enjeu majeur pour retenir des talents au sein d’une organisation et constitue un puissant indicateur de la performance économique de l’entreprise.

2.      La reconnaissance est-elle forcément positive ?

La reconnaissance peut être positive comme négative. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, reconnaître un employé, c’est aussi lui dire ce qui ne va pas. Néanmoins, les employés considèrent souvent que les signes de reconnaissance exprimés en entreprise sont davantage négatifs que positifs. Néanmoins, elle devrait fonctionner dans les deux sens.

Le collaborateur qui ne recevra que de la reconnaissance négative va finir par ne plus réellement intégrer les messages qui lui sont adressés, considérant que « de toute façon, ce n’est jamais assez bien ».

Quant à la manière de l’exprimer, il convient de se focaliser sur l’action exécutée, sans viser la personne. Lorsqu’un feedback comporte colère et jugement, l’interlocuteur va avoir comme tendance à se protéger, voire à se défendre, et ne sera plus en capacité d’intégrer réellement le message qui lui est adressé. La forme et le fond de notre communication sont ici extrêmement importants.

3.      Quels prérequis pour donner de la reconnaissance ?

De prime abord, pour pouvoir en donner, il convient de savoir en recevoir. C’est moins évident qu’il y paraît à première vue. Notre culture judéo-chrétienne nous a formatés à voir davantage ce qui ne va pas, plutôt que ce qui va bien. Par conséquent, de nombreuses personnes ont tendance à nier, voire à diminuer la reconnaissance positive qui leur est exprimée. Cependant, il est essentiel de pouvoir recevoir pour donner en retour.

4.      Comment l’exprimer de manière efficace ?

Une de ses principales caractéristiques réside dans son authenticité. Au plus elle est sincère, spontanée, concrète et personnalisée, au plus elle aura d’impact. Aussi, exprimer efficacement des signes de reconnaissance est un exercice qui nécessite une certaine pratique.

5.      La reconnaissance peut-elle être excessive ?

Ce qui peut avant tout être excessif, c’est le besoin de reconnaissance d’une personne. La reconnaissance par l’autre ne doit pas être le pilier de l’estime de soi. Nous rejoignons ici le point abordé plus haut : les personnes qui ont un besoin excessif de reconnaissance de la part des autres ont souvent du mal à reconnaître leurs propres mérites. Au final, nous ne pouvons donner aux autres ce que nous ne nous donnons pas à nous-mêmes.

Alexis Bley
Conseiller juridique
BECI

Conférence : Le pouvoir de la reconnaissance au travail

Pour aller plus loin, la Chambre de Commerce de Bruxelles organise un petit-déjeuner consacré à la reconnaissance au travail, le 28 mai 2019 de 8h à 9h. L’inscription est gratuite en suivant le lien suivant :

https://www.beci.be/events/la-reconnaissance-au-travail-quels-enjeux-pour-le-bien-etre-du-travailleur-et-la-performance-de-lentreprise/

 

 

BECI Community 29 avril 2019
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