Quels sont les meilleurs pays européens pour les entreprises en 2020 ?

1 septembre 2020 par
BECI Community

Pour les entrepreneurs en quête de nouvelles opportunités d’affaires, l’Europe constitue encore jusqu’à aujourd’hui une destination de choix. La concurrence avec l’Amérique du Nord et l’Asie reste toujours très vive, mais le Vieux Continent continue de représenter un territoire propice à la création, à la gestion et au développement d’une entreprise

Bien évidemment, l’adoption du meilleur endroit d’implantation s’avère plus complexe que de simplement sélectionner le bon pays où vous pourriez vous sentir chez vous. Il faut également prêter une attention particulière aux restrictions bureaucratiques éventuelles, à la fiscalité, au coût de la main-d’œuvre ou encore aux aides financières disponibles. C’est en prenant en compte tous ces facteurs que vous seriez en mesure d’assurer la réussite de votre projet à l’étranger. Pour vous faciliter la tâche, voici donc quelques sélections des meilleurs pays européens pour entreprendre en 2020.

Les pays de la zone nordique

La création d’entreprises reste une caractéristique très importante pour l’économie actuelle. Et cela, les pays du nord de l’Europe l’ont bien compris. D’après le classement publié par l’EuCham (European Chamber), les pays scandinaves connaissent effectivement un succès fulgurant. Ils se sont fait une réputation à l’échelle internationale de part grâce à la qualité de leur environnement d’affaires et à leur croissance dynamique

À la première place figure notamment le Danemark. En plus d’être parmi les pays européens les plus riches en termes de PIB par habitant, il offre également un régime intéressant pour les sociétés holdings.

De plus, le système politique qui se base sur la monarchie constitutionnelle permet d’assurer la stabilité sur l’ensemble du territoire. C’est aussi ce qui rend possible la préservation du modèle social de « flexisécurité ». Ce mode d’organisation du marché du travail — à la fois favorable aux entreprises et aux salariés, la Suède l’a d’ailleurs aussi adopté. 

C’est probablement pour la même raison qu’elle arrive en deuxième position des meilleurs pays européens pour faire du business en 2020. Nichée en plein cœur du marché nordique, la Suède profite en plus d’un emplacement idéal pour assurer un développement rapide.

best european countries for business in 2020

 

Selon le rapport « Doing Business » de la Banque Mondiale en 2019, elle tient même la 10e place des pays où il est très simple de faire des affaires (tandis que la Belgique ne figure qu’au 46e rang). De plus, elle réserve un accueil chaleureux aux étrangers que ce soit en matière de création d’entreprise, d’obtention de prêt, de paiement des impôts ou encore d’exécution des contrats. La Norvège et la Finlande, quant à elles, se hissent à la 3e et à la 4e place. Tout comme le Danemark et la Suède, ce sont des marchés export particulièrement prometteurs.

La Suisse et le Royaume-Uni

Certaines destinations comme la Suisse bénéficient d’un engouement accru chez les entrepreneurs au niveau international. Elle a gagné une place par rapport à l’année dernière et occupe donc la 5e position. Sa dynamique entrepreneuriale, elle le doit notamment aux coûts salariaux qui s’avèrent très favorables. En effet, bien que le salaire moyen y est plus élevé que dans le reste de l’Europe, le niveau des charges sociales employeur est nettement plus avantageux. Le coût du travail est ainsi considérablement réduit.

Il en est de même sur le point de vue de la fiscalité où il y a matière à négocier. Pour cause, il incombe à chaque canton de fixer le montant du taux d’imposition. Vous aurez donc une plus grande possibilité de choix. Par ailleurs, elle reste un endroit où la stabilité sociale et économique prime. En plus de vous offrir une meilleure qualité de vie, la Suisse vous permet alors d’assurer la pérennité de votre business.

En ce qui concerne le Royaume-Uni, il a certes cédé sa place à la Suisse, mais il est toujours considéré comme l’« eldorado des entrepreneurs ». Un grand nombre d’entre eux décident chaque année de s’installer outre-Manche principalement pour profiter tout autant des avantages fiscaux que du climat social agréable. En effet, l’imposition est variable en fonction du montant des bénéfices. Elle est même à 0 % pour un chiffre d’affaires inférieur à 15 583 €.

Si vous dépassez ce seuil, les démarches pour déclarer la TVA se font simplement et rapidement en ligne. Londres représente davantage d’atouts notamment en raison du dispositif « Seed Enterprise Investment Scheme » qui vous offre la possibilité de récupérer 50 % de votre investissement si l’entreprise bénéficie d’une réduction d’impôt. Dans tous les cas, en Suisse comme au Royaume-Uni, les formalités pour créer une entreprise sont simplifiées au maximum, et ce, que ce soit sur le plan administratif, fiscal ou juridique.

invoice - VAT

Les pays baltes

Dans le même classement de l’EuCham, la Belgique est remontée dans le classement et figure cette année à la 13e place. La France a, quant à elle, perdu un point et se retrouve à la 15e place. Cependant, les démarches à effectuer pour la création d’une entreprise sont quelquefois considérées comme trop compliquées. C’est peut-être la raison qui incite les hommes d’affaires à choisir plutôt les régions de l’Europe émergente. L’Estonie connaît notamment un franc succès sur le plan international et se classe en 11e position, devant la France et la Belgique.

Le pays balte présente effectivement des avantages aussi bien pour la fiscalité que pour les obligations administratives. Le taux de l’impôt sur les sociétés est par exemple de 20 % (29,6 % en Belgique et 32,02 % pour la France, selon les chiffres de l’OECD). De plus, les non-résidents fiscaux sont uniquement imposés sur les revenus provenant de sociétés résidentes estoniennes.

Par ailleurs, la Lituanie a également connu une amélioration lors du dernier rapport et est classée 16e après avoir gagné deux places par rapport à l’année 2019. Son principal attrait réside essentiellement dans l’abordabilité de la main-d’œuvre qui reste néanmoins bien formée. De plus, elle profite d’une situation géographique très favorable. Elle est effectivement localisée au carrefour des marchés de l’Europe occidentale, de la Scandinavie, de la Russie et de la Communauté des États indépendants.

La Géorgie

Parmi les meilleurs pays pour faire du business en 2020, la Géorgie (qui occupe tout de même la 18e place) constitue également un excellent choix. L’ancienne république soviétique ne cesse d’ailleurs de grimper dans les classements, et notamment dans celui du Doing Business qui évalue la facilité d’y faire des affaires. 

Les chiffres de la Banque Mondiale ont effectivement permis de démontrer que la Géorgie dépasse désormais la Grande-Bretagne et les États-Unis en figurant à la 7e place. Les réformes entamées par le pays semblent ainsi porter leurs fruits. Toutes les démarches ont été simplifiées, ce qui fait qu’aujourd’hui, 2 jours suffisent pour créer une entreprise.

Quoi qu’il en soit, supprimer les paperasses inutiles peut considérablement influencer le choix des entrepreneurs d’implanter leur nouvelle entreprise dans un pays donné. Il n’est donc pas étonnant que les initiatives se démultiplient chaque jour un peu partout en Europe. L’Allemagne et les Pays-Bas s’inspirent notamment de la politique « Better Regulation Executive » du Royaume-Uni. 

La France s’annonce également en faveur de l’allègement et de la dématérialisation des démarches administratives pour encourager la création de start-ups. Pareillement, la Belgique a adopté une nouvelle réforme du code des sociétés en 2019 qui permettrait sans doute de rendre le pays plus compétitif pour les investisseurs étrangers.


Entré en vigueur le 31 janvier dernier, le Brexit a officialisé la sortie du Royaume-Uni (Angleterre, Ecosse, Pays de Galle et Irlande du Nord) de l’Union européenne. Au terme de la période de transition qui court (à ce jour) jusqu’au 31 décembre 2020, les acteurs économiques belges et britanniques devront se soumettre à un certain nombre de « nouvelles » formalités douanières et fiscales entre l’UE et le Royaume-Uni. Parmi ces dernières, plusieurs concernent la TVA.

BECI Community 1 septembre 2020
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