New Ways of Working : construire l'avenir du travail

24 avril 2019 par
BECI Community

Depuis quelques années, nous assistons à la popularisation des New Ways of Working (abrégés NWOW). Cette tendance trouve sa place dans les revues RH et dans les cours de management des organisations. Nous avons nous-mêmes, à Beci, organisé plusieurs ateliers de réflexion pour penser le futur du travail. Ce dossier, réalisé en collaboration avec Gymlib, approfondit les dernières études sur le sujet pour les transformer en propositions d’action.

 

New Ways of Working : définition d’un concept en construction

Les premières tentatives de définition du concept de New Ways of Working apparaissent dans les années 2000. Certains auteurs privilégient le terme de Nouvelles Formes d’Organisations du Travail. D’autres préfèrent le concept plus vaste de New World of Work.

Le rapport EWON (European Work Organisation Network) définit les NWOW comme « l’application de principes et de pratiques au sein des entreprises qui visent à capitaliser et à développer la créativité et l’engagement des salariés à tous les niveaux. Leur objectif est d’obtenir un avantage concurrentiel et de relever les défis posés par l’environnement social, économique et technologique dans lequel l’entreprise existe ».

Vaste définition qui ne nous renseigne pas, au premier abord, sur les mesures qu’il faudrait appliquer au sein des organisations ! On peut toutefois mettre en lumière les piliers principaux des New Ways of Working.

Tout d’abord, une capitalisation sur l’humain. Cette nécessité fait écho à deux évolutions majeures du monde du travail : la tertiarisation de l’économie, et la flexibilité des acteurs économiques qui ne cesse de croître (et ce à tous les niveaux). La première partie de notre dossier sera consacrée exclusivement au capital humain, comme levier de valeur de l’entreprise.

Ensuite vient la nécessaire recherche d’un avantage concurrentiel. On touche là à la principale évolution qui se profile sur le marché du travail. Aux traditionnels facteurs de compétitivité des entreprises, il faut aujourd’hui ajouter une lutte pour attirer et retenir les meilleurs talents.. En effet, les compétences à forte valeur ajoutée ont profondément évolué en quelques décennies. Par exemple, les technologies de l’information et de la communication ont renouvelé les leviers de création de valeur de l’entreprise.  L’attractivité de l’entreprise apparait comme l’un des nouveaux aspects de la concurrence. C’est pourquoi notre dossier traitera également du lien entre l’implémentation de nouvelles formes d’organisations et l’avantage concurrentiel de l’entreprise sur le marché de l’emploi.

 

Quels sont les enjeux des New Ways of Working pour les entreprises

Ainsi, l’engouement pour les New Ways of Working part d’un constat global. L’organisation traditionnelle, reposant sur un modèle que l’on appellerait «taylorien-fordien», doit se renouveler pour répondre aux enjeux de la globalisation, des technologies de l’information et de la flexibilité des acteurs économiques. La compétitivité des entreprises dépend sur le long-terme de leur capacité à s’inscrire dans cette dynamique du changement.

A partir de là, on distingue 4 motivations principales au développement de nouvelles pratiques parmi les organisations. Ces motivations peuvent être :

  • Économiques, répondant aux enjeux de productivité de l’entreprise et de rationalisation des coûts.
  • Organisationnelles, répondant à la problématique de la rétention des collaborateurs, de synergie et de flexibilité de l’organisation.
  • Sociales, satisfaisant aux attentes de responsabilisation, d’empowerment et de collaboration.
  • Et environnementales, inscrites au cœur des problématiques de réduction de l’empreinte écologique et de limitation de la pollution.

 

Penser le marché du travail de demain

Par ailleurs, une étude sur les NWOW ne peut pas faire l’impasse sur la figure du travailleur de demain. Figure complexe et polymorphe qui ne saurait se distinguer entre d’un côté le salarié et de l’autre le « start-upper ». On assiste bien plutôt à l’apparition de statuts hybrides, à la croisée du salariat et de l’entrepreneuriat, avec lesquels les entreprises doivent composer. Celles-ci doivent s’approprier cette nouvelle configuration du marché de l’emploi, en opérant sur deux fronts qui semblent opposés : la stratégie de fidélisation des collaborateurs, et la flexibilisation externe de l’entreprise. C’est ce paradoxe que les New Ways of Working entendent résoudre.

La multiplicité des champs d’action couverts par les NWOW pose le problème de leur implémentation. S’inspirer de ce qui se fait ailleurs, tout en apportant les solutions qui s’adapteront au mieux à son entreprise et à ses objectifs, voilà la démarche que nous souhaitons initier à partir de notre travail

 

Découvrez notre dossier consacré aux New Ways of Working

Pour vous aider à saisir les enjeux des New Ways of Working, information, sensibilisation et inspiration seront les trois grands piliers de ce dossier, issu d’une collaboration entre Gymlib et Beci.

Afin de mener à bien ce projet, nous nous appuyons à la fois sur l’expertise de Beci et sur l’approche explorée par Gymlib pour accompagner l’évolution du monde du travail.  Ce dossier s’inspire également de travaux universitaires récents ou d’études de terrain menés par des experts reconnus en Belgique.

 

New ways of working White Paper

BECI Community 24 avril 2019
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