Transmettre le goût d’entreprendre aux jeunes

13 février 2019 par
BECI Community

De nos jours, comment mieux préparer les jeunes à s’épanouir professionnellement dans un contexte d’incertitude économique en perpétuelle évolution ?

Dans un environnement compétitif agile, les principaux facteurs de différenciation sur le marché de l’emploi sont désormais les compétences à « s’entreprendre », les connaissances et l’expérience.

Or, lorsque les politiques assignent à l’école la mission d’enseigner des compétences entrepreneuriales  comme c’est le cas dans le nouveau Pacte pour un Enseignement d’Excellence – ils plongent d’emblée les enseignants dans un grand embarras. En effet, leur mission consiste à transmettre des savoirs théoriques et rationnels plutôt que des règles de savoir-vivre en entreprise. La mission n’est donc pas simple et remet en cause la manière habituelle d’enseigner.

Aider les jeunes et les enseignants à développer et transmettre ces compétences à « s’entreprendre » est devenu un enjeu primordial pour les commanditaires politiques, les enseignants mais aussi les entreprises. Le « sens de l’initiative et l’esprit d’entreprise » font partie des huit compétences clés pour l’apprentissage tout au long de la vie, définies par l’Union européenne. Ils désignent la capacité d’une personne à identifier et à saisir des opportunités, à passer de l’idée à la réalisation et à planifier et gérer des processus pour atteindre des objectifs.

Le vocabulaire général des directives européennes semble indiquer qu’il s’agirait donc d’apprendre une attitude générale qui s’applique à toutes les expériences de la vie (personnelle ou professionnelle) et qui pourrait bien commencer dès le plus jeune âge. L’esprit d’entreprendre n’est donc pas la compétence spécifique qui consiste à créer une entreprise, mais une compétence transversale plus fondamentale, en amont.

La question qui se pose est alors de savoir par quels moyens introduire une pédagogie plus entreprenante dans les écoles ?

 

Rapprocher le monde de l’éducation du monde de l’entreprise

 

De plus en plus d’écoles secondaires mettent en place des programmes systématiques visant l’esprit d’entreprendre en partenariat avec des associations.

Ces associations soutiennent les enseignants dans le développement des compétences clés et favorisent la mise en place progressive de passerelles entre le monde de l’enseignement et le monde professionnel. Elles tentent d’éveiller les jeunes à l’entrepreneuriat en concrétisant la réalité du monde du travail et celle de la vie en entreprise. L’organisation de témoignages d’entrepreneurs bénévoles dans les établissements scolaires par exemple, conduit les élèves à se questionner sur leur orientation professionnelle, sur leurs goûts et leurs motivations.

En présentant des parcours de vie, ces témoignages d’entrepreneurs extérieurs à l’école délivrent un message sur l’esprit d’entreprendre qui modifie le rapport qu’entretiennent les élèves avec leur scolarité et l’apprentissage. En décrivant la réalité de l’entrepreneuriat, en montrant que l’échec fait partie de tout processus d’apprentissage et qu’il ne faut pas en avoir peur, les élèves sont amenés à prendre conscience de leurs capacités à se construire, à réussir. L’objectif est que chacun puisse devenir entreprenant, quel que soit le métier choisi, entrepreneur ou non, afin qu’il puisse revoir constamment ses compétences de manière à mettre en valeur ses talents.

Dans la situation globale de crise, si d’un côté, les créateurs d’entreprise et les travailleurs indépendants deviennent une nécessité, de l’autre côté, cette nécessité donne l’opportunité de reconsidérer l’ensemble des règles de la création et du partage de la valeur économique et sociale, permettant aux jeunes d’avoir une perspective d’émancipation.

Grâce aussi à une meilleure appréhension des métiers et à la mise en avant par les entrepreneurs du lien entre les matières enseignées et leurs applications dans le monde professionnel, les jeunes prennent conscience de l’utilité du parcours scolaire.

Développer l’esprit d’entreprendre offre ainsi une opportunité nouvelle pour reconsidérer l’école comme un acteur incontournable.

 

 

 

Tina Hom

Tina HØM 

Chargée de mission – Bruxelles

www.100000entrepreneurs.be

 

 

 

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BECI Community 13 février 2019
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