Lancer son activité food : ce qu’il faut savoir

23 septembre 2019 par
BECI Community

Beaucoup d’entre nous ont une âme de marmiton. À force de concocter de bons petits plats à la maison, on se dit ‘pourquoi ne pas proposer mes préparations à autrui ?’. Quand la suggestion ne vient pas de vos convives… Et l’idée de développer votre propre service traiteur mijote dans votre esprit. Mais voilà, entre la théorie et la pratique, la recette du succès passe d’abord par des contraintes et des règles multiples, et surtout coûteuses…

 

D’abord, il y a le matériel. Il faut un bon espace de production et des instruments de cuisine professionnels, au risque de perdre un temps précieux. On n’ira guère loin avec le four domestique, le frigo familial, la petite friteuse et le lave-vaisselle encastrable. Quid aussi des casseroles qui doivent être géantes, des mixeurs, des batteurs, laminoirs, sauteuses, saucières, operculeuses sous vide et tout le petit matériel ? Sans parler de l’espace de stockage.

Le choix du local de production constitue un critère de première importance, surtout en fonction de son coût. Parmi les questions qui se posent, il y a celle du loyer, de la superficie, de l’aménagement, de la localisation, de l’accessibilité, du chargement, déchargement et du parking. Et bien sûr, de la durée du bail.

 

Gare aux normes

Avant d’envoyer ses plats, il y a aussi les démarches administratives en apéritif… Il faut d’abord savoir dans quel type d’activité votre projet s’inscrit, remplir et renvoyer divers formulaires (notamment à l’Unité locale de Contrôle de la province) et s’inscrire auprès de la Banque Carrefour des Entreprises (BCE), qui permet d’obtenir un numéro d’entreprise et d’unité d’établissement.

Autres contraintes, celles qui réservent souvent les plus mauvaises surprises : les règles et normes à respecter en matière d’hygiène. Le secteur de l’alimentaire est régi par un nombre gargantuesque de normes et lois de sécurité alimentaire, lesquelles s’appliquent à toutes les structures, mêmes pour les chefs privés qui proposent des plats à la vente sur des plateformes en ligne, qu’ils soient livrés ou emportés.

Tant pour une petite structure qu’une activité d’envergure, il est nécessaire en Belgique de s’enregistrer auprès de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) comme ‘traiteur’ ou ‘restaurateur’ (si la consommation a lieu sur place). Dans les deux cas, avant le démarrage de son activité, il faut posséder une autorisation délivrée par l’agence. Mettre sa structure et ses locaux aux normes nécessite beaucoup de temps, d’administratif, et surtout des investissements potentiellement importants.

Entre ces petites mises en bouche, on peut commencer à démarcher des fournisseurs, s’assurer de la publicité et se préparer à l’inauguration avant de pérenniser sa nouvelle activité. Avec le temps viendront aussi les contrôles de qualité et d’hygiène. Pour s’y préparer au mieux, il est possible de télécharger la brochure ‘En route vers la réussite d’un contrôle Afsca’ : 44 pages pour tout savoir sur les règles à respecter en matière de chaîne du froid, dates sur l’emballage, allergènes, contrôle à l’entrée des marchandises, plan de nettoyage, traçabilité…

 

Avez-vous pensé au co-kitchen ?

Bref, lancer une activité ‘food’ implique un sérieux investissement personnel et financier. Heureusement, il existe des solutions qui peuvent vous simplifier le lancement – et réduire les coûts. Dont en bonne place le ‘co-kitchen : des cuisines individuelles partagées, sur le modèle du co-working. Avantage : vous bénéficiez d’un espace professionnel aux normes, parfaitement équipé, pour une fraction de l’investissement qui vous aurait été nécessaire si vous aviez démarré seul. De quoi tester votre concept en limitant très nettement les risques.

Et si le succès est au rendez-vous, il sera alors temps de penser à s’agrandir, engager du personnel, étendre sa gamme de produits, ouvrir des succursales – ou même envisager l’exportation.

 

Sara Dirkx, gérante Brussels Food Business Center

 

 

Envie de cuisiner comme un pro ?

Situé à proximité de Tour & Taxis, le Brussels Food Business Center (BFBC) met à disposition des espaces de cuisine professionnelle partagée : un vaste espace comprenant trois cuisines de tailles différentes (pouvant accueillir de 4 à 10 personnes selon la cuisine louée), des frigos, trois chambres froides de 12 m² chacune, des lieux de stockage, de plonge, des fours et tout l’équipement professionnel digne des plus grandes cuisines.

Contact : bfbc@outlook.be – 0495/14.63.29 – www.bfbc.be

BECI Community 23 septembre 2019
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