Bruxelles, selon vous

15 mai 2018 par
BECI Community

Le mois dernier, dans notre newsletter, nous en avons surpris plus d’un ! Un sondage personnalisé sur le thème de « Sprout Brussels » a en effet été lancé afin de connaître votre avis sur notre capitale. Vous êtes nombreux à avoir répondu, et pour cela merci ! Après avoir collecté l’ensemble de vos réponses, nous avons choisi de vous faire partager les plus significatives d’entre elles. Découvrez ce qui a rendu fiers les Bruxellois ces 12 derniers mois !

Quelle est votre vision de Bruxelles ? Quels sont ses atouts ? Qu’est-ce qui vous rend fiers d’être Bruxellois et que voudriez-vous améliorer ? Vous avez été plus de 150 à répondre spontanément aux trois questions posées via Bruxelles Métropole Online. Nous n’avons pu vous publier tous – et nous prions tous ceux qui ne se retrouveront pas dans ces réponses de bien vouloir nous en excuser. Toute sélection comporte une part de subjectivité.

Voici donc Bruxelles selon nos lecteurs, et dans leurs mots. Parmi les constantes de ce sondage : la fierté d’appartenir à une ville cosmopolite et dynamique, riche de culture, agréable à vivre. Et l’expression de certaines attentes qui touchent à l’urbanisme, à la propreté, mais surtout… à la mobilité !

1.    Quel est selon vous le meilleur atout de Bruxelles?

D.R.

« Bruxelles est un centre névralgique diplomatique ; le centre de décisions de lobbies, de fédérations. C’est aussi le siège de l’OTAN, de l’Union Européenne, et de nombreux think tanks, ce qui lui donne une place centrale en Europe et dans le monde. »

Michel de Kemmeter, Conseil en prospective économique

D.R.

« Bruxelles jouit d’une diversité intellectuelle, artistique, culturelle, urbanistique et gastronomique, qui en fait une ville particulièrement complète et intéressante. »

Jessica Herfurth, indépendante

« Le multilinguisme et le bilinguisme sont de grands atouts pour Bruxelles. Ils en font une ville super diversifiée et qui ne peut être habitable que si toutes les cultures sont respectées. Cela nous permettra ensuite de devenir un exemple pour l’ensemble de l’Europe. »

Bert Anciaux, Président d’Actiris

« Ce qui fait la force de Bruxelles, c’est sa multiculturalité et le dynamisme que cela crée au quotidien. Se promener dans Bruxelles, c’est entendre toutes les langues, et faire le tour du monde sans s’éloigner du Manneken Pis. »

Grégoire Van Cutsem, secteur des services

« Le meilleur atout de Bruxelles, c’est sa diversité architecturale, son cosmopolitisme, la diversité populaire et l’éclectisme de ses activités culturelles. Bien qu’elle soit la capitale de l’Europe, il règne encore à Bruxelles une ambiance provinciale sympathique, qui est bien loin du bruit, du stress et du fourmillement d’autres capitales européennes. »

Nathalie Waty, active dans le logement social

« Bruxelles, c’est la capitale de l’Europe ! On y trouve la présence de plusieurs parties prenantes, et c’est malgré tout une ville relativement modeste et non génératrice d’opposition, comme peuvent l’être les  ‘grands’ pays. »

Oliver Van Ende, ICT

« Bruxelles à la chance d’avoir son folklore et l’originalité de ses habitants, les Bruxellois. »

Diana Collinet, secteur postal

D.R.

« Être la capitale d’Europe fait que Bruxelles a attiré beaucoup d’entreprises étrangères, ce qui nous donne une certaine importance à l’international »

Nadereh Nazarikia, commerce international

D.R.

« Le meilleur atout de Bruxelles ? Sa taille humaine. »

Eddy Caekelberghs, journaliste

« La force de Bruxelles c’est la convivialité des Bruxellois, la multiculturalité et l’internationalisme de sa population ; sa place centrale en Belgique et en Europe ; son caractère bourguignon et épicurien. »

Jean-Pierre Goeseels, certification gustative

D.R.

« Bruxelles dispose d’une position géographique idéale qui la rend accessible. On y trouve une population cosmopolite de qualité, avec qui il est particulièrement facile de lier de liens. »

Ben Vandergeeten, commerce international

D.R.

« Le meilleur atout de Bruxelles c’est le nombre important de personnes d’origine étrangère qui y cohabitent assez pacifiquement. »

François Dumortier, informaticien dans le secteur public
 

D.R.

« Bruxelles offre un style de vie particulièrement agréable. Je pense que c’est pour cela que de plus en plus de gens d’autres villes et d’autres pays viennent s’installer ici. »

Brigitte Feys, université

« Bruxelles est belle, elle est cosmopolite, théâtrale, elle bouge ! C’est ça, son meilleur atout. »

Isabelle Housieaux, hôtellerie

 

2.    Qu’est-ce qui vous a rendu fier de Bruxelles ces 12 derniers mois ?

D.R.

 « Je suis particulièrement fier du nombre croissant de cyclistes quotidiens et de la plateforme d’hébergement de migrants créée récemment. »

Mikaël Van Eeckhoudt, ONG active dans le secteur de la mobilité

« J’aime le fait que l’on observe une augmentation de commerce mettant en œuvre les circuits courts à Bruxelles ainsi que la vente de produits bio et/ou issus du commerce équitable. »

François Dumortier, informaticien dans le secteur public

« Les événements qui y sont créés ; la diversité des formations ; les parcs ; les efforts pour une ville plus durable et écologique ; les aides proposées aux entrepreneurs… »

Émilie Mouton, psychologue clinicienne et coach de vie

D.R.

« Pour moi, le Salon de l’Auto m’a rendu particulièrement fier de Bruxelles cette année ! Le Brussels Motor Show est la référence de tous les salons de l’auto dans le monde ! »

Luc Bontemps, fédération sectorielle
 

D.R.

 « Je suis fier qu’il y ait enfin la concrétisation d’un musée d’art contemporain tel que Kanal, dans les murs de l’ancien garage Citroën. »

Elias Papoudaris, producteur de documentaires

« Je suis très fière de la création de pistes cyclables le long de la petite ceinture ; une initiative qui va dans le sens de la mobilité dont Bruxelles a besoin pour continuer sa transformation en une ville du 21e siècle. »

Tiphaine de Portbail, secteur des services

« Je suis fier de l’initiative de créer un Centre de consolidation de la construction, en collaboration avec des entreprises privées. Un premier pas vers une solution de mobilité des biens à Bruxelles, qui se base sur la collaboration de ceux qui travaillent dans la capitale. »

Mark Goossenaerts, Logistique. 

« Après les attentats, Bruxelles a su montrer qu’elle vivait plus que jamais. De nombreuses initiatives ont été prises et le retour rapide des touristes prouve que la capitale est redevenue attractive. »

Isabelle Housieaux, hôtellerie

« Ce qui me rend fière de Bruxelles et ce qui fait sa force, c’est l’offre culturelle variée qu’elle propose. La réaction positive des touristes est la preuve que c’est une réelle force pour la capitale et que cela la rend attractive. »

Chantal Auquier, indépendante

« Je suis fier de nos deux grandes universités qui se reconnectent au paysage urbain par le biais du projet Konekt.brussels et qui permettront aux étudiants de suivre leurs cours dans différents lieux de la Région bruxelloise. »

Alain Heureux, créativité et innovation

« Je suis fière de la façon dont Bruxelles a réagi positivement aux attaques de 2016, et de la manière dont elle a su se reconstruire par la suite. »

Brigitte Coppé,  graphologue pensionnée


D.R.

« Le bon sens tranquille de la population et des entrepreneurs après le Brussels bashing m’épate vraiment. »

Erik Buelens, services linguistiques

 
« Le sentiment de sécurité a été renforcé grâce aux mesures prises à la suite des attentats, c’est une vraie réussite pour Bruxelles. »

Ben Vandergeeten, commerce international

 

« Je suis fier de toutes les initiatives privées prises à Bruxelles dans les alternatives de transport des personnes et des biens. »

Lorenzo Stefani, services à la mobilité

« Je suis fière du dynamisme de Bruxelles en ce qui concerne l’entrepreneuriat féminin. Au cours des 12 derniers mois, de nombreuses initiatives ont été lancées pour soutenir les femmes qui souhaitent devenir entrepreneur. »

Nadia Elabbouti, secteur alimentaire

« J’aime me sentir en sécurité à Bruxelles, surtout après les attentats et le climat qui s’en est suivi. »

Jos Stas, services commerciaux aux entreprises

D.R.

 « Ma grande fierté lors des 12 derniers mois, c’est l’inauguration du nouveau quartier général de l’OTAN, à Evere, et la brochette de dirigeants internationaux qui y étaient présents. Cela montre la nouvelle renommée de notre capitale. »

Jean-Pierre Goeseels, certification gustative

D.R.

« L’offre en matière culturelle et le maintien d’un ‘bon vivre’ malgré le contexte sécuritaire. Voilà ce qui me rend fier de Bruxelles. »

Hugues Delescaille, secteur de la santé

« Je suis fier de Bruxelles pour la mobilisation de ses citoyens sur différents sujets mais surtout en ce qui concerne l’accueil des migrants. »

Guillaume Meeus, services à l’environnement

3.    Quelle serait la première mesure à prendre pour rendre Bruxelles plus attractive ?

« Il faudrait réfléchir davantage pour la rendre la ville plus accessible. On pourrait par exemple proposer de meilleures installations pour les piétons pendant les travaux de circulation, et les améliorations dans le paysage urbain à Bruxelles. »

Glynis Whiting, développement de plateformes en ligne

« Je pense qu’il faudrait proposer un urbanisme de qualité dans certains quartiers comme celui de la Gare du Midi, première impression des voyageurs internationaux qui arrivent à Bruxelles. »

Mikaël Van Eeckhoudt, ONG active dans le secteur de la mobilité

 

D.R.

« Une ambition urbanistique clairement définie et audacieuse, comme à Berlin. Il faut une vision claire pour l’avenir et le monde politique bruxellois, dans sa pauvreté, n’en est pas capable. »

Xavier Teichmann, Conseil et format en stratégie commerciale

« J’aimerais voir des zones piétonnes plus propres et plus agréables. Il est difficile de prendre du plaisir à se balader dans certains quartiers de Bruxelles. »

Brigitte Coppé,  graphologue pensionnée

« Je pense que Bruxelles a besoin d’une vraie architecture urbaine intégrée et fluide avec un programme de chantiers qui tiennent compte des réalités socio-économique et des populations qui vivent dans différents quartiers. »

Eric Eberhaerd, Conseil en organisation d’entreprise

« Il faudrait prévoir des parkings de dissuasion, à l’extérieur de Bruxelles et à proximité de grandes correspondances de transports en commun, pour pousser les navetteurs à emprunter ceux-ci. »

Guy Goetghebuer, secteur automobile

 

D.R.

« Bruxelles a besoin d’une réelle approche pour améliorer les conditions de circulation et subvenir aux problèmes de propreté. Ce sont deux sujets qui m’ennuient particulièrement dans ma vie quotidienne. »

Bert Anciaux, Président d’Actiris

« J’aimerais voir une meilleure infrastructure à Bruxelles, qui amènerait des routes moins chaotiques et moins de déviations. Il faudrait revoir le plan de signalisation des grandes artères bruxelloises et la coordination des pouvoirs publics pour éviter les retards dans les travaux et proposer une meilleure mobilité. »

Oliver Van Ende, ICT

« La première mesure à prendre, ce serait de mettre au travail une solide équipe afin de nettoyer et d’embellir Bruxelles. »

Étienne Rigo, secteur de l’énergie et services de mobilité  

« Je souhaite que l’on consolide une vision d’avenir économique et sociétal à Bruxelles. Ces visions doivent venir de Bruxelles. Les gens nous observent sur ce genre d’éléments ; il faut que nous comprenions les grands enjeux et que nous offrions de vraies solutions pour les entreprises, les personnes exclues de la société et les différentes communautés.  Je pense aussi qu’il faudrait plus d’événements pour ressouder et valoriser la diversité des communautés bruxelloises. »

Michel de Kemmeter, conseil en prospective économique 

« On pourrait faire plus pour régler le problème de congestion du trafic à Bruxelles, comme par exemple rendre les transports en commun gratuits et plus fréquents, faire en sorte qu’il n’y ait aucune gêne à prendre le tram ou le métro, tout comme cela se passe à Paris ou à Londres. »

Jean-Pierre Goeseels, certification gustative

« Je propose la création d’un organisme indépendant ayant le pouvoir et les moyens sur le long terme de regrouper, créer et développer toutes les initiatives et besoins liés directement ou indirectement aux transports des personnes et des biens, pour l’implémentation d’une mobilité performante à Bruxelles. Cela permettrait de regrouper les initiatives indépendantes déjà présentes dans le paysage bruxellois. »

Lorenzo Stefani, services à la mobilité
 

D.R.

 « Je pense que Bruxelles doit passer par un grand nettoyage. J’aimerais aussi que les francophones apprennent davantage le néerlandais et que l’on donne moins d’importance à l’anglais! »

Leo Camerlynck, traducteur-interprète et guide touristique

« L’avenir de Bruxelles passe par l’amélioration de la mobilité ! Il faudrait multiplier les pistes cyclables et proposer de vrais plans de mobilité pour chaque employeur. La mobilité à Bruxelles est la clé du bien vivre et du développement de l’activité économique de la capitale. »

Grégoire Van Cutsem, secteur des services

« Il faudrait parvenir à mieux expliquer l’ensemble des actions qui permettent de rendre Bruxelles plus attractive au travers d’une communication fédératrice de toutes les belles initiatives. Cela aurait beaucoup plus d’impact sur les Bruxellois et les touristes qui nous rendent visite. »

Alain Heureux, créativité et innovation

« Pour résoudre les problèmes de mobilité, on pourrait refuser l’accès au centre-ville aux voitures avec moins de deux personnes à bord, ça éviterait l’encombrement des grands axes. »

Philippe Deliège, social selling personal branding

« J’aimerais que l’on diminue les taxes sur les ventes, et que l’on favorise l’implantation des commerces. Cela accélérerait le développement de Bruxelles et on verrait beaucoup plus de diversité dans les enseignes présente sur le territoire de la Région. »

Zarra Jellouli, secteur public  

Culture et nourriture : la recette de Haile Abebe pour faire renaître le centre-ville

Ingénieur de formation, Haile Abebe s’est reconverti dans l’horeca pour accomplir un vieux rêve : apporter à Bruxelles l’exotisme de la cuisine de son pays d’origine, l’Éthiopie. En 2007, il ouvre le Kokob, qui sera très vite suivi d’un petit frère, le Toukoul, et de trois autres établissements mêlant culture et nourriture : le Café des Voyageurs, le Café Begin et tout dernièrement le Loft 58, nouvelle cafétéria de l’Ihecs ouverte en février dernier.

Grâce à son asbl Mondo Culture, Haile Abebe propose donc des événements culturels de type festif, des présentations de livres, des projections cinéma, des expositions. « On fonctionne parfois en faisant payer l’entrée, sinon en prenant un pourcentage sur l’addition. On essaye d’expliquer aux clients la démarche dans laquelle ils se trouvent. Ce n’est pas toujours évident, mais la plupart des gens comprennent. »

Pour Haile Abebe, la demande d’exotisme reste forte chez les Bruxellois. « On s’est rendu compte que les gens avaient besoin de divertissement, de lieux où la nourriture est de qualité, et qui leur permettent de découvrir des choses qu’ils ne connaissent pas au sein d’événements culturels. Il faut donc créer des lieux uniques pour qu’ils deviennent de réelles destinations. »

Une idée qui séduit ! De nombreux commerçants n’hésitent pas à faire appel à Haile pour lui demander conseil. Ce dernier s’est d’ailleurs allié avec plusieurs d’entre eux pour lancer un événement interactif de « rivière tactile » qui se tiendra sur la Place du Samedi de juin à septembre. Clin d’œil au bras de la Senne qui coulait jadis sous cette place.

Mettre en valeurs les autres atouts de Bruxelles

Arrivé à Bruxelles à l’âge de 5 ans, Haile Abebe connaît bien notre ville. Il symbolise d’ailleurs lui-même ce qu’il reconnaît comme le principal atout de Bruxelles : sa diversité. Une caractéristique qu’il faudrait selon lui mettre mieux en valeur. Sa fierté ? L’effacement des clivages linguistiques, qu’il faut poursuivre. 

« Nos enfants devraient pouvoir apprendre le français et le néerlandais dès le départ, sans devoir choisir une langue. Ce choix c’est la base de la division », explique-t’il. Quant à l’image extérieure de Bruxelles, si elle s’améliore, l’entrepreneur assure qu’elle bénéficierait d’une centralisation régionale de la communication et des aménagements publics, pour une meilleure coordination.

Victor Lepoutre

BECI Community 15 mai 2018
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