Derrière chaque édition de L’Echo, une mécanique bien huilée s’active dès l’aube. De la sélection des sujets à la mise sous presse, immersion au sein de la rédaction d’un journal économique belge.
L’information économique ne dort jamais, et chez L’Echo, on le sait mieux que personne. Dans un monde où chaque chiffre compte, où une décision politique peut bouleverser les marchés en un instant, la rédaction de ce quotidien s’affaire à décrypter l’actualité. Mais comment ce journal, référence de la presse économique en Belgique, construit-il son information, et surtout comment jongle-t-il entre l’immédiateté de l’information et l’analyse de fond ? Nous avons poussé les portes de la rédaction pour en savoir plus.
Une ligne éditoriale claire et assumée
Lorsque nous arrivons dans les bureaux de L’Echo, Paul Gérard, son rédacteur en chef, nous accueille avec un sourire rapide et un regard vif. Les écrans s’illuminent, les cafés s’alignent sur les bureaux, les premières conversations s’animent. Il est à peine 9h30 dans la rédaction de L’Echo, mais déjà, le rythme s’accélère. À quelques mètres de Tour et Taxis, à Bruxelles, se joue une partition bien orchestrée : celle de la fabrication de l’un des journaux économiques les plus influents du pays.
Ici, on ne court pas après le buzz : on analyse, on explique, on met en perspective. « Dans L’Echo, il faut s’attendre à de l’info et du décodage. On contextualise, on dézoome et on va au-delà de l’info pour une communauté business au sens large », partage Paul. Il n’est donc pas question de sacrifier la rigueur sur l’autel du sensationnalisme. L’actualité économique est parfois complexe, mais le rôle du journal est justement de la rendre accessible sans la simplifier à l’excès. « Notre actif numéro un, c'est la crédibilité. Quand on lit L’Echo, on sait que l’info est en béton armé », soutient Paul.
Un rythme soutenu, une organisation bien rodée
Chez L’Echo, l’info économique se lit, s’écoute et se regarde. Le journal papier continue d’exister, mais le digital a transformé les habitudes de lecture. « Nous sommes à la fois un print et une plateforme digitale, avec une application, un site web et des podcasts comme Le Brief, qui résume l’actu dès 7h du matin, ou Tracker, destiné aux investisseurs·euses », détaille le chef de rédaction. Aujourd’hui, le business média se décline également en newsletters et vidéos, même si l'application et le site web sont les premiers réflèxes des lecteur·rices de L'Echo.
« L’économie et la politique sont interdépendantes, elles ont tout intérêt à se parler ! » - Paul Gérard, rédacteur en chef
Cette offre plurimédia s’accompagne d’une organisation bien huilée. Il reprend : « Il n'y en a pas une qui ressemble à l'autre, la routine est exclue et c’est ce qui est chouette ». De 7h à 23h, les sujets sont débattus, analysés, pesés. La rédaction fonctionne en pôles spécialisés et chacun apporte son expertise, et les discussions sont souvent vives.
Économie et politique : les amis-ennemis
Paul Gérard réinsiste sur l’essentiel du journal L’Echo : vérifier, expliquer et contextualiser, sans jamais sacrifier la qualité de l’information. Mais au sein de la rédaction, il y a aussi une volonté d’être plus pédagogique. Car si L’Echo a toujours eu une approche analytique, il faut aller encore plus loin pour rendre les sujets économiques accessibles à tous·tes. « L'économie n’est pas un sujet hors-sol réservé qu’aux spécialistes. Elle touche à de nombreuses dimensions de la vie. Dans le business, il n’y a pas que des économistes en chambre : il y a aussi des employé·es, des personnes en recherche d’emploi, ainsi que les entreprises dans différents domaines. Dans le monde des affaires, on retrouve aussi la consommation, l’intelligence artificielle… », fait remarquer le rédacteur en chef.
Pour L’Echo, il faut réussir à refaire un lien entre la société et le business. « La politique et l'économie ont souvent tendance à évoluer séparément, l’une reprochant à l’autre de ne pas la comprendre. En réalité, elles sont interdépendantes et ont tout intérêt à se parler », soutient-il.
Pourquoi lire L’Echo ?
Pourquoi un·e entrepreneur·e devrait-il lire L’Echo ? La question fait sourire Paul Gérard, tant la réponse lui semble évidente : « Indépendamment de leur secteur, nous abordons des sujets qui croisent la vie de tous·tes les entrepreneur·es. » Fiscalité, réglementation, opportunités de financement, tendances du marché… Autant de thématiques qui influencent la vie des entreprises. Au fil des années, L’Echo est devenu un partenaire privilégié du monde des affaires.
Le lien avec Beci est d’ailleurs naturel. « Nous aussi, nous connectons les entrepreneur·es et les entreprises. Les réunir crée une dynamique plus intéressante et un apprentissage par les pairs. », ajoute-t-il. D’ailleurs, Paul Gérard et sa collègue Pauline Deglume, journaliste spécialiste de Bruxelles, étaient présent·es à la soirée du rebranding de Beci. Ensemble, ils ont choisi de rédiger l’Edito du prochain numéro de leur journal en direct.
Alors que nous quittons la rédaction, le cliquetis des claviers résonne encore. Une dernière vérification, une analyse à affiner… Ici, l’information ne s’arrête jamais. Chez L’Echo, l’important n’est pas d’être les premiers à publier, mais d’être les premiers à bien informer.