Payconiq by Bancontact, le réflexe paiement made in Belgium

13 juin 2025 par
Era Balaj

Simple, mobile, belge. Derrière les logos Bancontact et Payconiq, une même entreprise, un même objectif : faciliter les paiements du quotidien, aussi bien pour les consommateur·ices que pour les commerçant·es. Entretien avec une fintech bien de chez nous.

Bancontact, tout le monde connaît. Payconiq, un peu moins. Pourtant, les deux services sont les produits d’une même entreprise : Bancontact Payconiq Company, une société 100 % belge. L’un repose sur la carte, l’autre sur le smartphone. Ensemble, ils offrent une solution de paiement conçue pour coller aux habitudes des consommateur·ices et des commerçant·es. « Nous avons rendu les paiements électroniques et mobiles bien plus accessibles qu’ils ne l’étaient », confie Nathalie Vandepeute, la CEO. Un QR code à scanner chez le boulanger, un virement entre amis en deux clics, un achat en ligne sans friction : Payconiq est devenu un réflexe pour des millions de Belges.

Le produit belgo-belge à petit prix

Depuis leur fusion en 2018, les deux marques sont réunies dans la même application : Payconiq by Bancontact. Côté commerçant·e, l’offre est souple : Bancontact via un terminal ou Payconiq via un simple QR code collé sur le comptoir ou à travers l’application « Payconiq Go ». Côté client·e, tout est centralisé dans une seule interface mobile. De quoi couvrir tous les scénarios, du petit glacier de quartier au site d’ecommerce. Car oui, le plus gros utilisateur Payconiq de Belgique n’est autre qu’un glacier bruxellois. En bref, le produit est utilisé aussi bien par les (très) petites et moyennes entreprises qu’aux grandes chaînes de distribution, précise la CEO.

Depuis juillet 2022, les commerçants et commerçantes belges sont tenu·es d’offrir un paiement électronique. Beaucoup ont sauté sur cette méthode pour s’équiper rapidement, sans se ruiner. Le coût ? 1,5 euro par mois, et 6 centimes par transaction, quand le contrat est conclu directement avec l’entreprise. L’accès à ce mode de paiement est plutôt simple : un formulaire en ligne, une vérification d’identité imposée par la Banque nationale, et le tour est joué. En coulisse, les banques belges ont également intégré la solution à leurs propres applications. Dans bien des cas, les utilisateur·ices n’ont même pas besoin de télécharger quoi que ce soit. Côté client·e, c’est transparent. Côté détaillant·es, c’est gagnant.

Sécurité & transition numérique : la bonne paire

Pas de compromis sur la sécurité. « Nous sommes sous supervision de la Banque nationale de Belgique, ce qui nous impose un haut niveau d’exigence. Chaque transaction est authentifiée, vérifiée, encadrée ». Évidemment, comme toute solution numérique, Payconiq n’est pas à l’abri des tentatives de fraude et l’entreprise met en garde : aucun système ne peut empêcher un utilisateur ou une utilisatrice de donner naïvement ses codes d’accès, « mais tant qu’on reste dans un cadre normal et légal d’utilisation, c’est extrêmement sécurisé », souligne la CEO.

Au-delà de l’outil, Bancontact Payconiq Company veut aussi accompagner les entrepreneur·es dans leur transition numérique. Le site regorge de conseils pratiques et l’idée de proposer des séances d’information à Bruxelles est sur la table. « Trop souvent, le paiement est pensé trop tard. La clientèle arrive sur un site, ne trouve pas le moyen de paiement qu’elle connaît et finit par abandonner son achat. C’est donc tout à l'avantage de l'entrepreneur·e, du commerçant ou de la commerçante de s’y intéresser très tôt dans son processus. »

« Quand vous ouvrez un commerce, pensez à comment vous allez faire payer votre clientèle » - Nathalie Vandepeute, CEO de Payconiq

Une solution née ici, pour ici

Si Payconiq existe depuis plusieurs années, c’est la fusion avec Bancontact qui a permis de développer une app complète, taillée pour le marché belge. Et même si certains concurrents internationaux gagnent du terrain, Bancontact Payconiq Company reste largement en tête dans le cœur (et le portefeuille) : le rapport annuel du E-commerce Européen de 2024 révèle qu’il s’agit du moyen de paiement préféré des Belges (sur 2.000 consomateur·ices interrogé·es, 73% préfèrent Bancontact).

À Bruxelles, la dynamique s’accélère. « La Flandre était historiquement plus avancée sur les paiements mobiles, mais Bruxelles et la Wallonie ont fortement rattrapé le retard. On le voit clairement dans nos chiffres. » L’entreprise a d’ailleurs multiplié par 7 le nombre de transactions mobiles.

Ce n’est pas un hasard si la solution colle autant aux réalités locales : « Nous sommes une entreprise belgobelge, indépendante de toute tension géopolitique. Dans le contexte actuel, c'est vraiment un facteur important. Ensuite, nous sommes maîtres de notre roadmap et de notre développement. Cela veut dire que nous sommes très à l’écoute du marché et de ses besoins », insiste Nathalie Vandepeute.

 « 73% des Belges préfèrent Bancontact »

Mobile is the new future

Et l’avenir ? Il est mobile. L’entreprise mise sur une adoption encore plus forte des paiements via smartphone, portée notamment par les jeunes générations. « Elles oublient leur carte, elles n’ont plus de cash, mais elles ont toujours leur smartphone en poche. »

Un dernier conseil de la part de Nathalie Vandepeute ? « Quand vous ouvrez un commerce, pensez à comment vous allez faire payer votre clientèle. »

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