Egbert et Mathilde Buursink : « Les mots ne suffisent pas »

3 juin 2019 par
BECI Community

La famille d’Egbert Buursink a la fibre écologique. Le General Manager de The Hotel Brussels a quatre enfants âgés de 11 à 19 ans. L’aîné, Emil, fait des études d’ingénieur à la TU Delft et veut développer plus tard des solutions pour le climat. Sa sœur Mathilde (17) et son frère Frederik (15) ont déjà participé à des marches pour le climat. Peter, le cadet, est encore un peu trop jeune. 

Mathilde étudie la photographie. C’est elle qui s’implique le plus pour l’environnement. Elle trouve les manifestations moins importantes que sa contribution personnelle à la lutte contre le réchauffement. Mieux vaut des actes que des paroles : « Lorsque nous abordons le climat à la maison, nous discutons de ce que les jeunes cherchent à obtenir avec ces marches. Et puis surtout, ce qu’il y a moyen d’améliorer. » 

Egbert confirme que les initiatives personnelles en faveur de l’environnement animent souvent les discussions. « Mathilde est végan et veut nous convaincre de réduire ou supprimer la consommation de viande. Les débats restent sereins. Mon épouse est végétarienne et moi, je réduis autant que possible la nourriture carnée. Mathilde aime les concerts. Nous avons une voiture, mais cherchons parfois ensemble la manière la moins polluante de nous rendre sur place. À vélo, en transports en commun… Mathilde et Emil ne souhaitent d’ailleurs pas obtenir un permis de conduire. » 

Mathilde : « Frederik a pris part à presque toutes les marches de jeunes. Moi, moins souvent, mais je le fais quand c’est possible. Je trouve essentiel de montrer que les jeunes se préoccupent du réchauffement climatique. Je voudrais que les gens prennent davantage conscience de leur impact sur l’environnement. Nous devrions mieux réfléchir à la consommation de viande, à la pollution par le plastic et à notre habitude de tout jeter à la poubelle. »  

 

Quelques doutes  

Egbert se réjouit de l’implication de ses enfants, mais il insiste sur l’importance d’un rôle actif. « Je me suis d’abord demandé si leur participation aux marches pour le climat était nécessaire. J’accepte que Mathilde y prenne part, parce qu’elle s’efforce elle-même de donner le bon exemple. J’ai eu quelques doutes à l’égard de Frederik. Pour moi, l’école est non seulement une obligation, mais aussi un privilège. Manifester est une raison trop facile pour brosser les cours. Je veux bien ne pas contester les motifs de Frederik, mais les mots ne suffisent pas. Mathilde l’a déjà mis au défi de se passer de viande pendant une semaine. Et il l’a fait. »  

Le père a une tout autre approche de la question climatique que ses enfants : « Je suis plus attentif aux conséquences économiques de certaines mesures climatiques parce que j’évolue dans le monde de l’entreprise. En famille, nous ne partons jamais en vacances en avion. D’un point de vue entrepreneurial, je reconnais toutefois l’importance économique de l’aviation. »  

Egbert estime pourtant que les entreprises font beaucoup trop peu pour le climat. « Nous devons sensibiliser nos collaborateurs, fournisseurs et clients et insister sur notre responsabilité à tous. L’entreprise qui veut garder une raison d’exister à long terme, ne peut faire l’économie d’une politique climatique active. Je plaide pour la formation du personnel en ce sens. »  

Mathilde a du mal à évaluer les initiatives des entreprises en faveur du climat. Elle est en revanche convaincue du pouvoir qu’a le consommateur de forcer les marques au changement. « Je préfère acheter un article un peu plus cher qui dure plus longtemps, qu’un produit bon marché qui finira vite à la poubelle. Au supermarché, nous évitons les fruits et légumes importés d’un pays lointain. Et quand je vais faire des courses avec maman, je lui demande de choisir des produits sans emballage plastique inutile. »  

 

 

BECI Community 3 juin 2019
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