Communication et comportements sur le lieu de travail

4 janvier 2021 par
BECI Community

[article invité]

Si vous regardez les enquêtes internes de satisfaction classiques, la communication apparaîtra toujours dans le « top 3 des sujets qui fâchent ». Malgré la qualité des outils disponibles, l’émetteur du message reste à la base de tout. Une bonne communication vous permettra, par ailleurs, d’aborder des thématiques aussi délicates que les comportements sur le lieu de travail, ainsi que de développer et améliorer efficacement le travail en équipe. Communication, comportements et équipe sont des sujets intimement liés au bon fonctionnement d’une organisation. En quoi sont-ils importants ? Voici quelques pistes de réflexion…

Vous cédez votre entreprise ? N’oubliez pas votre personnel !

La communication, l’affaire de tous …

Avec une mauvaise communication, l’influence sur les autres est très concrète. Cela peut amener les plus engagés à perdre leur motivation, leur sang-froid… Il y a des conséquences au niveau même de la performance de l’équipe. Pour obtenir un engagement, votre capacité à convaincre et à persuader est un élément essentiel des aptitudes communicatives. Il ne s’agit pas de basculer dans la manipulation, ni d’obliger votre interlocuteur… Dès lors, il est fondamental de travailler sur la forme tout autant que sur le fond. La stimulation du cerveau de votre interlocuteur passe aussi bien par votre voix, vos gestes et la qualité de votre contenu. Nous devons, cependant, admettre que la plupart du temps, nous nous focalisons sur le fond et très peu sur la forme.

Avoir de l’impact …

Chaque situation vous amène, en tant que responsable d’organisation, à vous exprimer et prendre position. Il vous faudra poser les limites, rappeler le cadre, être cohérent et crédible dans ces moments. L’équilibre de cette authenticité est délicat à trouver : entre autorité et tolérance.

Mener les équipes n’est pas toujours simple …

Certains dépasseront clairement les bornes, d’autres seront « simplement » négatifs, d’autres encore carrément dysfonctionnants. Généralement, toutes les histoires se ressemblent, on a tendance à adoucir le message, et, finalement, faute de réaction, on finit par devenir très directif/agressif pour faire passer le message… Ce n’est pas sans conséquences. Pour votre organisation, il risque d’y avoir des pertes de productivité et d’efficacité. Pour vous, une perte de crédibilité et d’autorité. Pour les collaborateurs, une manière de gérer le problème pas toujours adaptée, voire des démissions face à la situation qui deviendra intenable. Communiquer de manière efficace en tant que dirigeant(e) ne veut pas dire que vous êtes une personne bornée et irrespectueuse. Bien au contraire : en étant clair(e) et précis(e), vous évitez les conflits et les discussions compliquées.

Comment aborder le sujet du comportement ?

Nous sommes convaincus qu’une culture interne qui donne le droit à tous de s’interpeller sur les comportements (avec la manière) est le meilleur moyen de renforcer les comportements positifs au sein de l’organisation. Tant que nous ne ferons rien, le cercle vicieux des comportements négatifs continuera son œuvre.

Mais pourquoi n’agissons-nous pas ?

Le simple fait d’inviter la personne concernée à en parler est déjà compliqué. Comment faire? Il s’agit d’expliquer et d’annoncer en quoi le comportement nous dérange. L’organisation entre dans une autre dimension : le respect et la tolérance sont d’application (dire ses limites et entendre celles des autres). Attention, vous devrez en accepter les règles et conséquences : pour en parler aux autres, il faudra accepter d’être soi-même interpellé sur ces sujets. Vos comportement et attitude sont tout autant « questionnables ». Le message est plus clair : « votre avis m’importe aussi ».

Plus d’argent & des collaborateurs heureux !

Il vous faut aussi garder en tête les bénéfices qu’une organisation peut en retirer : augmenter la productivité́ de 28 % et le chiffre d’affaires de 12,5 % ainsi que baisser les dépenses de 16 % tout en réduisant le turnover et les absences de respectivement 15 et 11 % (basé sur « Aanspreken ? Gewoon doen ! » de Gytha Heins, Ed. Boom, 2017). C’est un vrai investissement…

Gérer et créer la dynamique d’équipe : les nouvelles normes

Le confinement, le télétravail (plus ou moins choisi), des proches touchés par la maladie, le chômage temporaire, l’obligation de venir sur site… La crise sanitaire nous a apporté son lot de situations complexes qui rendent le vécu des uns et des autres totalement unique. Dans quel état se trouvent les collaborateurs ? Des tensions sont-elles apparues ? La crédibilité de l’équipe dirigeante a-t-elle été écornée ? En tant que manager, comment gérez-vous les craintes et les incertitudes de votre équipe ?

L’approche collaborative

Les organisations qui vivent le mieux ces périodes troublées font appel à l’intelligence collective. Les futures orientations, le mode de fonctionnement, le positionnement de notre organisation… sont autant de questions où les collaborateurs devront avoir leur mot à dire. La collaboration a des effets vertueux : plus de responsabilisation, d’engagement, de réflexion, de prise d’initiatives…

Activer les personnes

En substance, tout ne repose pas sur les épaules des responsables d’organisation. Les collaborateurs sont tous prêts à aller plus loin dans leur investissement personnel professionnel. Pour ce faire, il faudra tout mettre en œuvre pour concrétiser cette co-responsabilisation. Et là, pas de secret : communication efficace, parler comportements et développer une dynamique d’équipe sont les 3 clés.

 

À propos de l’auteur

Nicolas Delebois, Managing Director L&AD SRL

BECI Community 4 janvier 2021
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