Depuis le 15 janvier 2024, il n’est plus obligatoire de prouver ses compétences en gestion pour lancer une entreprise en Région bruxelloise. Une réforme qui lève un frein administratif, mais qui interroge.
Pendant des années, un diplôme ou une preuve d’expérience en gestion était nécessaire pour ouvrir une entreprise à Bruxelles. Cette exigence a été supprimée le 15 janvier 2024. La mesure, décidée par le gouvernement bruxellois, entend faciliter la création d’entreprise et harmoniser les règles avec les autres régions. Si elle allège les démarches, elle interroge aussi sur les connaissances que tout·e entrepreneur·e devrait avoir, diplôme ou non.
Moins de paperasse, plus d’élan ?
La suppression de cette exigence administrative aligne Bruxelles sur la Flandre, qui avait pris les devants dès 2018. Selon le SPF Économie, la Wallonie devrait emboîter le pas en 2025, marquant ainsi une harmonisation au niveau national. Cette réforme concerne les professions non réglementées et vise à encourager les projets entrepreneuriaux, sans imposer un filtre académique.
Pour autant, si l’on ne vous demande plus de justifier vos compétences, cela ne signifie pas qu’elles deviennent accessoires. Les étapes classiques restent, elles, inchangées : inscription à la Banque-Carrefour des Entreprises, choix d’un statut juridique, affiliation à une caisse d’assurances sociales, immatriculation à la TVA. Le SPF Économie, à l’origine de cette mesure, rappelle que certaines professions restent soumises à des conditions d’accès spécifiques, notamment dans la construction, la coiffure ou encore les soins corporels.
Le diplôme ne fait plus loi, mais…
En supprimant cette obligation, Bruxelles fait le pari de la confiance. Néanmoins, elle ne signifie pas que l’entrepreneuriat s’improvise. Comprendre un budget, gérer un planning de trésorerie, établir un plan d’affaires ou respecter les obligations fiscales reste indispensables à la survie d’une activité.
Rien n’empêche de se former autrement. Des outils en ligne, des ateliers, des formations accessibles existent, notamment celles dispensées par les expert·es de Beci. En effet, supprimer le diplôme de gestion comme condition d’accès à l’entrepreneuriat ne revient pas à nier son utilité. C’est une façon de dire que les compétences peuvent s’acquérir autrement.
Pour accéder aux ateliers et formations organisées par Beci,rendez-vous sur notre agenda.