Starter Pack de l'entrepreneur: What’s in My Bag?

25 septembre 2025 par
Era Balaj

La rentrée, c’est aussi le moment de revoir ses priorités. Idée claire, pitch affûté, plan financier réaliste, démarches en ordre et réseau solide : voilà l’équipement de base pour démarrer ou relancer une activité à Bruxelles.

Chaque rentrée apporte son lot de nouvelles initiatives. En 2024, près de 15.700 starters se sont lancés à Bruxelles, soit une augmentation de 31,5 % par rapport à 2023, selon le StarterAtlas 2024 de GraydonCreditsafe, UCM et UNIZO. Derrière ce chiffre, beaucoup d’enthousiasme, mais aussi des fermetures précoces faute de préparation. Alors, que mettre dans son sac pour avancer sans trébucher ?

Repartir avec les essentiels

La première étape, c’est l’idée. Pas une formule magique, mais une promesse claire, exprimée en une phrase et adressée à un public identifiable. Comme le rappelle Beci dans ses parcours d’accompagnement, trop de projets échouent non pas par manque de talent, mais parce que le marché n’a pas été correctement testé. Valider son idée, c’est écouter ses futur·es client·es, récolter des retours et les ajuster. Par exemple, Beci propose l’outil Pimento Map aux starters pour identifier en un coup d’œil les forces et les faiblesses de leur projet, et rectifier le tir avant de se lancer.

Vient ensuite le pitch. Pouvoir présenter son projet en deux minutes, que ce soit à un·e investisseur·euse ou à un·e voisin·e curieux·se, oblige à clarifier sa pensée. Les incubateurs et associations professionnelles recommandent souvent de préparer deux versions : un « elevator pitch » (une version courte) percutant et une version plus détaillée.

Enfin, il y a l’état d’esprit. Créer, c’est accepter une part d’incertitude et rester curieux·se. Noter ses idées au fil du quotidien, garder une ouverture à la critique et rester attentif·ve aux évolutions de son marché sont autant de réflexes qui aident à avancer. Dans bien des cas, l’agilité mentale pèse souvent plus lourd qu’un gros capital.

S’équiper et se mettre en règle

Avant de chercher des fonds, il faut un cap financier, même basique. Quels sont les besoins, les coûts fixes, le seuil de rentabilité ? Le plan n’a pas besoin d’être long mais il doit rester clair. Côté financement, la palette est large : apports personnels, crowdfunding, microcrédit, investisseurs privés, prêts bancaires ou subsides régionaux. Le SPF Économie rappelle que plusieurs leviers existent, à combiner selon la taille et le rythme du projet. Pour les plus petites structures, microStart propose par exemple des microcrédits allant jusqu’à 25.000 €, avec un accompagnement adapté.

Reste ensuite la question de la conformité administrative. Pas la partie la plus exaltante, mais sans doute la plus indispensable pour éviter les mauvaises surprises. Les démarches passent par le choix d’un statut juridique, l’inscription à la Banque-Carrefour des Entreprises via un guichet agréé comme celui de Partena Professional, l’affiliation à une caisse d’assurances sociales et, le cas échéant, un enregistrement à la TVA. Le portail fédéral belgium.be, tout comme le site du SPF Économie, détaille étape par étape la marche à suivre pour ne rien oublier.

S’entourer et prévoir l’imprévu

Prévoir l’imprévu, c’est enfin connaître les dispositifs de soutien en cas de coup dur. En 2024, Bruxelles a enregistré une hausse de 15 % des faillites, avec plus de 27.000 emplois perdus, selon le dernier rapport du Centre pour Entreprise en difficulté (CEd Relance). Personne ne part en pensant échouer, mais mieux vaut anticiper. D’ailleurs, le CEd Relance a traité près de 900 dossiers en 2024 : diagnostic, médiation avec les créanciers, formation à la relance.

Le réseau aussi a son importance. Beci organise également des rencontres communautaires : petits-déjeuners, ateliers et événements comme le Good Morning 500, les Talent Talks ou l’Inspirational Scale-up Night qui facilitent les connexions avec d’autres entrepreneur·es et expert·es.

Enfin, garder un œil sur les tendances (digitalisation, durabilité, internationalisation) permet de rester dans le mouvement. Beci, par exemple, propose du coaching, ateliers thématiques et des programmes ciblés afin de s’adapter et d’anticiper les évolutions du marché.

Le sac est prêt

Derrière le mythe du·de la fondateur·rice solitaire, il y a surtout des sacs à dos bien remplis. Un peu de méthode, un réseau solide, quelques outils adaptés et l’humilité de demander conseil : voilà ce qui fait la différence entre une belle idée et une entreprise qui dure. La rentrée est le moment parfait pour vérifier si tout est en place et repartir du bon pied.


Venez rencontrer d’autres entrepreneur·es et élargir votre réseau au Good Morning 500, le rendez-vous matinal du jeudi chez Beci ! 



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