Bruxelles attend toujours un gouvernement, mais tout ne tourne pas au ralenti. Dans l’ombre des négociations institutionnelles, certaines structures continuent de jouer leur rôle. Brupartners en fait partie. À cette grande table de concertation, on débat, on négocie, on construit.
Dans l’édition précédente de notre magazine, nous espérions pouvoir vous écrire aujourd’hui : « Bonne nouvelle, Bruxelles a un gouvernement ! » Raté. Toujours pas de capitaine pour la Région. Pour autant, dans la capitale, le dialogue social ne s’arrête pas face à l’immobilisme. Depuis des années, Brupartners (et les conseils thématiques qui y sont hébergés) est la grande instance de concertation économique et sociale de la Région de Bruxelles-Capitale. Elle rassemble employeur·ses, classes moyennes, non-marchands, syndicats et représentant·es de la société civile autour des grands enjeux de la Région. Développement économique & emploi, Environnement & mobilité, Logement, Diversité… Tant pis pour l’incertitude institutionnelle : ici, on continue de travailler, qu’il y ait un gouvernement ou non.
On pourrait croire que, sans politique stable, ces discussions tournent à vide. Il n’en est rien. La concertation sociale n’attend pas une signature ministérielle pour exister. Au contraire, et Beci y siège depuis des années pour porter la voix des entreprises bruxelloises.
Pendant ce temps-là, chez Brupartners
Alors que Bruxelles attend toujours la formation d’un nouveau gouvernement, Brupartners continue son travail. Ce n’est pas la première fois que la Région évolue dans un flou institutionnel, et ce ne sera sans doute pas la dernière. C’est justement dans ces moments d’incertitude que le Conseil économique et social de la Région de Bruxelles-Capitale prouve son utilité. Les échanges se poursuivent, les discussions avancent, les décisions se préparent. Dans l’ombre des débats institutionnels, des dossiers continuent de progresser.
Quel avenir pour le site d’Audi ? Quels sont les enjeux d’une réforme du plan régional d’aménagement du territoire pour les entreprises bruxelloises? Quelles implications pour les micro-entreprises suite à la mise en place de l’ETS II ? Quelles directions doit prendre le prochain plan régional de mobilité ? Ce sont ces questions, et bien d’autres, qui animent les discussions au sein de Brupartners. La politique met du temps à trancher ? Lorsque le prochain gouvernement prendra ses fonctions (car cela arrivera un jour), il trouvera des propositions prêtes et des solutions sur la table.
Au-delà des clivages
Bien qu'il soit facile de diviser le monde économique et les syndicats, ou les entreprises et les travailleur·euses, Bruxelles impose une vision plus large. Dans un contexte d'incertitude, les forces vives de la Région ont fait le choix du collectif, au-delà de leurs divergences idéologiques. Après le manifeste « Ras-le-gouvernement ! » des partenaires sociaux dénonçant l'inaction du gouvernement, Beci et la FGTB ont co-signé une lettre ouverte adressée au formateur·ices bruxellois·es.
« Bruxelles doit continuer à bruxeller et cela encore pour longtemps », plaide cette lettre. Ce clin d’œil à Jacques Brel est un appel à ne pas laisser l’incertitude institutionnelle freiner la dynamique économique et sociale. Ce sont les entreprises, les travailleurs, les travailleuses et les habitant·es qui en paient le prix. Pour les partenaires sociaux, hors de question de rester immobile : « Bruxelles doit être à la hauteur de son titre de grande capitale européenne : multiculturelle, dynamique, vivante, innovante et sûre.», rappellent Beci et la FGTB.
L’espoir était de pouvoir, dans ce numéro, vous parler d’un gouvernement fraîchement formé. Ce n’est pas encore le cas. Mais ce qui est sûr, c’est que Bruxelles ne reste pas immobile. Tant que des structures comme Brupartners existent, la Région de Bruxelles-Capitale continue de fonctionner. Et c’est peut-être ça, au fond, la meilleure des assurances pour l’avenir.